Florent IBENGE: « Je n’accepte pas le manque de combativité »

L’attitude de certains joueurs a rendu furieux le coach IBENGE

REACTIONS D’APRES CLASSICO

Florent IBENGE: « Je n’accepte pas le manque de combativité »

24 avril 2014

Après la déconfiture de son club à Kamalondo, Florent IBENGE n’a pas mâché ses mots pour communiquer aux journalistes sa vision des choses. Le technicien franco-congolais a indiqué que V. Club devra remettre les pieds sur terre et préparer progressivement l’avenir.

Quelle lecture faites-vous du match ?

J’ai apprécié la combativité des joueurs de Mazembe, ils ont joué jusqu’au bout. Ses joueurs ont su forcer leur chance en étant beaucoup plus percutants en seconde mi-temps, c’est une bonne chose et qu’ils continuent sur ce rythme. Il y a eu beaucoup d’autres belles choses, Mazembe c’est quand même une très belle équipe avec des belles individualités. On connaissait leur façon de jouer, on a maîtrisé l’adversaire en première mi-temps mais la suite était impensable. Quand on n’avait plus le ballon, le bloc n’existait plus chez nous. Quand vous laissez les joueurs de la qualité de ceux de Mazembe prendre de l’espace, c’est fichu.

A qui la faute ?

On n’a pas été bon du milieu de terrain à l’attaque… J’ai dit à mes joueurs à la mi-temps qu’on devait avoir des attaquants percutants mais j’étais déçu parce que je n’ai pas vu leur apport offensif. Ils se sont focalisés en première mi-temps sur les côtés défensifs en fermant les couloirs. En seconde mi-temps, Jean KASUSULA et Éric NKULUKUTA les ont empêché de travailler. Il ne faut toujours pas voir le mauvais côté des choses, apprenons aussi à rendre hommage à l’adversaire qui a le droit d’être bon.

Où était passé Deo KANDA ?

L’absence de Deo KANDA s’explique parce qu’il n’est pas encore au point physiquement. On ne vient pas tester un joueur quand on affronte Mazembe. On est en train de le peaufiner et vous le verrez bientôt. On a un groupe de 28 voire 30 joueurs, ce n’est pas un joueur qui fait le match. Si Deo KANDA n’est pas en forme, ça ne sert à rien sur terrain.

Quart de finale C1, V. Club avec quel visage ? 

Cette défaite va nous servir à préparer la phase des groupes de la Ligue des Champions. On a vu nos lacunes en deuxième mi-temps et on pourra travailler dessus pour améliorer. Souvent quand vous gagnez, ça passe inaperçu mais après cette défaite on sait ce qu’il faut faire. Je n’ai pas aimé que mon équipe abandonne. On peut être mauvais mais je n’accepte pas le manque de combativité en deuxième mi-temps, je suis un compétiteur et ce comportement m’intrigue. Mazembe était bon mais ne pas faire des efforts dans ce match est inadmissible.

V. Club ne se porte-t-il pas mal ?

L’objectif pour nous en début de saison était d’accéder en quarts de finale de la Ligue des Champions parce qu’il y a 20 ans qu’on y était pas. On a fait de très beaux matches. J’ai récupéré beaucoup des joueurs qui n’ont pas de formation, ils viennent de la rue quasiment.  Quand on fait de la formation, on ne s’occupe pas des résultats. Pour ce qui nous concerne, là on s’occupe de la formation et des résultats. Quand vous regardez notre deuxième mi-temps, en France par exemple lorsque vous parlez à un gamin de 15-17 ans il sait ce qu’est un bloc équipe. Je dois tout recommencer et tout refaire, j’ai un grand travail.

En affrontant un adversaire du niveau de Mazembe, les lacunes sont visibles et nous permettront d’avancer. On ne sera pas en train de claironner comment on va gagner la Ligue des Champions. On est là après des échecs comme l’an dernier face à Zamalek. On a fait 6 matches et on fera 6 autres matches qui nous permettront d’avoir de l’expérience. Il faut jouer des matches comme celui-là, on a appris face à cette belle équipe de Mazembe.

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