« Je n’en suis qu’à mes débuts »

Jonathan a lu et a été très sensible aux conseils que vous lui avez transmis “En direct"

« EN DIRECT AVEC… » JONATHAN BOLINGI (3/3)

« Je n’en suis qu’à mes débuts »

7 novembre 2014

Troisième et dernier volet du « En direct avec » numéro 17 avec des questions souvent très directes de nos lecteurs. Jonathan BOLINGI ne s’est pas dérobé. Il s’est démarqué, a contrôlé, et finalement marqué des points par sa franchise et son humilité. Avec un grand respect pour son père, ancien gardien de DCMP. Bonne lecture !

« Travail + discipline, c’est ça la magie »

- Comment fais-tu pour acquérir ce qui te manque encore, comme la puissance et la percussion ?

Je consacre moins de temps à mes loisirs, je travaille collectivement  aux entraînements et personnellement chez moi pour être au point.

- On dit souvent que les joueurs sont de grands sorciers, magiciens, etc. Est-ce que tu peux réagir par rapport à cette façon de vous traiter ?

Le football est un don de Dieu, il faut nécessairement respecter les étapes pour réussir. Ma magie, c’est d’être discipliné et de travailler. En combinant ces deux règles, je progresserais et tout le monde croira à de la magie…

- Au coursde la saison 2012-2013, à chaque fois tu sortais du terrain blessé et tu perdais ta place au sein de l’équipe. Tu nous promets quoi face à cette situation ?

Le football a ses aléas, les footballeurs ne sont pas épargnés des blessures parce qu’il faut fournir beaucoup d’efforts physiques pour jouer. J’ai déjà tourné la page et prie que ces multiples blessures ne reviennent pas. 

- Es-tu conscient de tes potentialités footballistiques ? N’es-tu pas emporté par des rêves d'être arrivé au sommet, alors que tu as encore à parcourir un long chemin ?

Ce serait inadmissible que je sois emporté ces jours par le vedettariat, je ne suis qu’à mes débuts. J’aime le football, je suis conscient que j’ai du talent, à moi de ne pas penser que je suis au sommet de mon art.

- Au début de la Champion’s League, tu étais titulaire mais après, on ne t'a même pas retrouvé sur le banc. C'est dû à quoi ?

La raison est simple, je n’étais pas en forme et il y avait quelqu’un d’autre qui méritait la place.

Il ne croit pas aux histoires de fétiches

- Les fétiches dans le football quel rôle jouent-ils ? Et si ton père te propose d’aller trouver un féticheur, quelle sera ta réponse ?

Si je croyais à ces histoires, je resterais chez moi tranquillement et ne viendrais que le jour du match pour marquer des buts. Personne ne dirige ma vie, je compte sur mes capacités physiques et demande l’assistance divine en toutes circonstances.

- Comment comptes-tu résoudre le petit côté émotif qui t'amène souvent à être pressé ou à être déçu d'une occasion ratée au lieu de te motiver à faire mieux ? Qu'est ce tu prévois pour améliorer ta performance ? Pourquoi tu n’es pas sûr de toi-même ?

Merci de cette remarque, avec l’apport du staff technique, je travaille tous les jours afin de mieux me maîtriser devant le but.

- Pourquoi ne te montres-tu pas plus posé et concentré une fois devant le gardien de but ? Je remarque (CARTERON aussi pense la même chose que moi) que tu échoues souvent à transformer des occasions faciles alors que tu réussis à marquer dans des conditions difficiles ?

(Rire) Lorsque vous dites que j’arrive à marquer dans des conditions difficiles, cela veut aussi dire, je crois, que je peux tranquillement marquer des buts faciles. J’ai compris votre préoccupation et j’espère m’améliorer.

IBRAHIMOVIC et CHAMAKH, ses modèles

- A quel poste te sens-tu le mieux, avant-centre ou aux ailes ?

Avant-centre, en vrai numéro 9.

- Parmi les grands joueurs de notre pays, lequel t’a toujours inspiré ? Quels sont tes modèles ou références dans ce sport ? Quel est le niveau que tu as toujours rêvé d'atteindre sur le plan africain comme mondial ? Ton idole en Afrique et au monde ?

Dieu Merci MBOKANI m’inspire beaucoup. Mes modèles sont Zlatan IBRAHIMOVIC et Marouane CHAMAKH, l’attaquant marocain de Crystal Palace en Angleterre. Si un jour on parlait de moi comme Zlatan IBRAHIMOVIC, ça serait un grand honneur pour le TPM et moi-même. Mon idole c’est Trésor MPUTU.

- Les éloges et compliments ne constituent-ils pas une pression supplémentaire ? Comment pourras-tu faire face ?

Ces éloges me donnent encore beaucoup d’envies de progresser. Si je ne marque pas et que l’équipe ne gagne pas non plus, personne ne me couvrira d’éloges.

- Qui est ton père biologique, c'est Zembla ou Godys ? Tu es le fils d’un grand footballeur MERIKANI MPANGI, penses-tu que ça sera un handicap ou une motivation pour ta jeune carrière ?Comment vois-tu la concurrence et le poids du renom de ton papa ? Ne pas jouer au même poste que ton père, constitue-t-il un atout ou pas pour toi ?

Mon père c’est Godys. Ce n’est pas handicap mais une motivation supplémentaire pour briller. Mon père a écrit l’histoire de DCMP et du football congolais, et si Jonathan BOLINGI le faisait pour Mazembe ? Je dois honorer le nom de famille que je porte. Je suis un attaquant, mon père était gardien. Même si j’évoluais comme gardien, je ne pourrais pas lui ressembler ni faire oublier ses exploits.

- C’est par deux fois que je te vois marquer un but par un retourné acrobatique en Ligue des Champions, est-ce qu’il s’agit de gestes inopinés ou travaillés d’avance aux entraînements ?

Je répète souvent le geste aux entraînements et ça s’exécute facilement pendant le match.

- Crois-tu qu'on peut compter sur toi comme on l'a fait avec M’VETE, KALUYITUKA, KALULIKA, BAZILEPO, BAFWAFWA, KANKU TSHIMPAKA, YAMITSHI, MABIKA et autres Congolais ?

Pourquoi pas, laissons le temps au temps.

Robert NZANZU – Beni, Pierrot MPOYI – Lubumbashi, Pons TSHINEVA – Lubumbashi, François MBAYA – Kinshasa, Yannick ILUNGA – Lubumbashi, Henri KYAUSA – Kinshasa, Tony MOMA SHAKAYOMBO – Kinshasa, Patrick MUTONKOLE – Kinshasa, Yannick LUNUMBE – Lubumbashi, Clovis KASONGO – Lubumbashi, Patrick DJAMBA – Lubumbashi, Steve KASHEMWA – Goma, Arão Arão YAMBO – Luanda, Linda QUEYROIX – Rio de Janeiro, Martial MUMBA KAKUDJI – Lubumbashi, Pierre NGALAMULUME – Lubumbashi, Thibaut MBITSE – Goma, Espoir LOKASO – Lubumbashi, Jean de Dieu KAMALA – Butembo, Désiré KABONGO – Johannesburg, Yan MUTEB – Lubumbashi, Patrick NGOIE – Rome, Narseck MPIANA – Cape Town, Eloge CABUITA – Luanda, Paul Junior MPOYI – Kinshasa, Vasco NGOYI – Kinshasa, Yannick ILUNGA – Mwene-Ditu,Théophile NGANDU – Kinshasa, Didier BULAMBO – Bukavu, Djodjo TSHIBANGU, Rodrigue TSHILEU,  Elisée BATULAU, Gaston EHOKE

A lire également