Pour sa première conférence de presse de l’an 2015, le coach Patrice CARTERON s’est longuement étendu sur les ambitions du TPM, l’état d’esprit des internationaux qui étaient à la CAN et  le premier match des play-offs prévu ce jeudi au stade Kibassa face à la JS Bazano. Extraits. 

Patrice CARTERON, avez-vous une idée sur la JS Groupe Bazano et comment comptez-vous lancer les play-offs ?

« Mes deux assistants, David MWAKASU et Pamphile MIHAYO, ont supervisé Bazano face à Don Bosco. Il fallait le faire par rapport au match de ce jeudi. On sait de toute façon que pendant ces play-offs, comme c’était le cas dans la première partie du championnat, on doit avoir un TPM à 100% pour gagner les matchs. L’objectif pour nous c’est la victoire et surtout prendre toute suite la tête des play-offs. Prendre également nos distances face à des adversaires qui ont laissé des points en route, c’est le cas de l’AS V.Club et DCMP par exemple. A nous d’imposer notre marque dès le début de ces play-offs. »

Ceux qui étaient à la CAN sont-ils prêts pour ce jeudi et pour la C1 dans moins d’un mois ?

« Mentalement, ils ne sont pas encore opérationnels. Jean KASUSULA par exemple pour des raisons personnelles, n’est pas encore là, Joël KIMWAKI vient de nous rejoindre lundi, les deux Ivoiriens ASSALE et GBOHOUO ne sont pas encore arrivés. L’effectif ne sera au complet que dans quelques jours. On a trois semaines pour bien aborder la Ligue des Champions avec un tirage au sort très compliqué d’entrée. On l’a vécu l’année dernière en jouant Séwé Sport, nos supporteurs l’ont réalisé plus tard en voyant cette équipe là en finale de la Coupe de la CAF. On verra si Mamelodi Sundowns confirme lors de son match retour après son nul aux Seychelles.

Si on doit affronter cette équipe sud-africaine, il faudra un très grand TPM. L’objectif cette saison : être aussi efficace à l’extérieur qu’à domicile. Avoir un état d’esprit conquérant. Depuis la reprise, on a travaillé beaucoup plus dur, les joueurs digèrent bien cette préparation. Je pense qu’on doit se servir de ces play-offs et des matches qui arrivent pour, à la fois, s’imposer plus vite et marquer les esprits. Montrer aussi à nos adversaires que cette année ça va être difficile face au TPM à domicile comme à l’extérieur. Le tout en étant humble, car il faut arrêter de se voir toujours trop beau, de se laisser surprendre notamment à l’extérieur. » 

Comment se comportent vos joueurs qui étaient en Guinée Equatoriale ? En dehors de trois Ivoiriens, avez-vous pointé d’autres joueurs ?

« Avec le Chairman Moïse KATUMBI, on avait très bien senti la chose en recrutant trois joueurs du Séwé Sport. Parmi les trois, deux étaient dans les 23 qui ont disputé la CAN et un était sur la liste des 26 présélectionnés. Le TPM a donc réussi un grand coup en recrutant deux champions d’Afrique… Je ne pense pas que l’équipe a besoin de beaucoup plus de ça. En rajoutant aujourd’hui un joueur par ligne, ça nous ouvre beaucoup de perspectives. Je rappelle qu’avant les demi-finales de la Ligue des Champions en 2014, on avait perdu Boubacar DIARRA, et son absence nous a fait très mal. Aujourd’hui, l’arrivée de Christian Koffi KOUAME permettra de compenser ça et aussi d’avoir Boubacar DIARRA comme pièce de rechange en défense centrale, on manquait de concurrence à ce poste. L’effectif de cette année est très équilibré, je trouve l’équipe très supérieure aux deux dernières saisons. »

Qu’est-ce qui explique que souvent vos joueurs se distinguent avec leurs sélections et sont moyens au TPM ?

« La CAN est une grande compétition comme le Mundial. Il est parfois légitime que les joueurs, en portant le maillot national, se sentent sublimés. C’est juste qu’ils se distinguent en sélection et soient moyens en club. Cette année, on a un effectif équilibré qui nous permettra d’avoir une vraie concurrence. L’année dernière, certains joueurs par rapport à ce qu’on peut attendre d’eux doivent fournir beaucoup d’efforts.

Les journalistes sont également fautifs parce qu’ils ont eu tendance à protéger certains joueurs, qui, l’année dernière n’étaient pas performants. J’attends beaucoup de certains car on ne peut plus continuer à se procurer plus de quinze occasions par match pour marquer un ou deux buts au maximum. Il faut qu’on soit beaucoup plus réaliste. » 

A propos de concurrence, comment départager Robert KIDIABA et Sylvain GBOHOUO ?

« Après la demi-finale perdue face l’Entente Sétif, tout le monde supporteurs et presse y compris, m’avait dit qu’il faut arrêter avec Robert KIDIABA. Quelques semaines plus tard, la question revient, c’est merveilleux pour moi. Je veux dormir sur mes deux oreilles quand il faut décider qui de Robert KIDIABA ou de Sylvain GBOHOUO va joueur cette année. On a deux super gardiens, c’est extraordinaire. Je suis très heureux d’avoir les deux, mais après il y aura une concurrence et que le meilleur gagne.

La saison dernière, vous n’aviez pas un vrai meneur de jeu, avez-vous pensé à ça pour cette saison ?

« Certes, l’année dernière, on avait parfois manqué d’un vrai meneur de jeu. Il n’était pas facile de porter le fardeau de la transition après le départ d’un joueur comme Trésor MPUTU. Il n’est plus là, on a travaillé d’autres systèmes. L’objectif est d’être capable en cours de match de changer le système et d’être aussi efficace. Ce jeudi face à Bazano, vous verrez comment on va démarrer notre saison par un schéma tactique différent. »