ASSALE : “Désolé d’avoir manqué le classico”

La rage d'ASSALE devant le ballon... souffrance aux défenseurs

« EN DIRECT AVEC… » (PARTIE 3 ET FIN)

ASSALE : “Désolé d’avoir manqué le classico”

16 avril 2015

Penses-tu être en mesure de porter le club jusqu'en finale de la Ligue des champions ? Et comment trouves-tu notre championnat par rapport à celui de la Côte d'Ivoire ?

Pour atteindre la finale de la Ligue des Champions, il faut que les joueurs, le staff technique, les dirigeants et les supporteurs travaillent main dans la main. La réussite doit être l’apanage de tous.

Le championnat congolais est un bon championnat parce qu’il a de très bonnes équipes et des grands joueurs. Nonobstant la qualité de ses équipes et de ses joueurs, il n’est pas différent de celui de la Côte d’Ivoire. 

En voyant le match contre V. Club depuis les tribunes quels étaient tes sentiments en manquant ce classico ? Ça fait quelques mois que tu fais partie du TP Mazembe et tu as joué le derby de Lubumbashi contre Lupopo, tu as rencontré SM Sanga Balende et assisté au classico contre Vita Club. Il reste encore celui contre DCMP mais comment trouves-tu ces rencontres particulières ?

J’ai souffert de l’intérieur en manquant le classico contre V. Club. Le résultat ne m’a pas plu, bien que le match était difficile… Bravo à mes amis qui se sont battus jusqu’au bout pour arracher ce précieux nul. Je suis désolé d’avoir manqué ce moment important pour le club, car si victoire y avait, on pouvait plier le championnat en distançant notre concurrent direct.

Comme avec Séwé Sport, ASSALE veut gagner la D1

J’ai vécu des grands matches quand j’étais chez Séwé Sport de San Pedro et j’ai appris une chose : pour gagner le championnat, il faut répondre présent aux grands rendez-vous, les gagner et enchaîner par les victoires dans les autres matches.

Notre objectif est bien clair, gagner le championnat. Face à DCMP, il faut être sérieux de la 1ère à la dernière minute. Une victoire s’impose dans ce match très attendu par nos supporteurs.

Entre le championnat  ivoirien où tu jouais et celui de Linafoot y a-t-il une différence ? Et si oui à quel niveau ? Comment est-ce que tu as trouvé Mazembe par rapport à Séwé Sport ?

Pas vraiment de grande différence, sauf sur le plan environnemental. Chez le TPM c’est hautement mieux qu’au Séwé Sport, je ne pouvais pas quitter un meilleur club pour un petit club. Si je suis là, c’est parce que le TPM est nettement supérieur au Séwé Sport. 

ASSALE a quel niveau d'études ? Es-tu marié ? Combien d'enfants ? Ton plat préféré à Lubumbashi ?

Concernant mes études, j’ai atteint le niveau terminale A. Je ne suis pas marié et n’ai pas encore d’enfant.

Pour les plats, c’est un peu compliqué, je n’ai pas trop de préférences. J’essaye de varier mon régime alimentaire depuis que je suis à Lubumbashi. 

« J’ai commencé comme gardien de but »

Quand et où as-tu commencé à jouer au football ? Peux-tu nous faire un bref parcours de ta carrière avant de jouer au Séwé Sport ? Es-tu le fruit d'une académie de foot ou un joueur venant de la rue ? Qui t'a le plus appris ? Avais-tu un modèle dans ton adolescence ? Et aujourd'hui quels sont les joueurs que tu admires ?

J’ai commencé à jouer dans la ville de Daloa, à plus de 140 Km de la ville de Yamoussoukro. Après je suis allé dans la ville de Abengourou. Sur place, j’ai participé aux différents tests dans les équipes locales et j’ai reçu la proposition d’un président de club de la Société Omnisports de l’Armée (SOA) ; à l’âge de 17 ans, j’étais en 1ère division ivoirienne. Après une saison avec la SOA, j’ai été recruté par le Séwé Sport de San Pedro en 2012.

Je n’ai pas été dans une Académie de Football mais j’ai été dans un centre de formation. La capacité de ce centre de formation ne pouvant permettre d’accueillir beaucoup de jeunes, j’ai quand même fait une formation rapide de gardien de but. Ensuite je suis devenu joueur de champ.

J’ai atteint, avec le Séwé Sport de San Pedro, une certaine maturité avec deux grands entraîneurs qui m’ont encadré. Je cite l’italien Toto NOBILE et Rigo GERVAIS qui m’ont beaucoup appris et guidé au long de toutes les années avec eux. Pendant mon adolescence, j’étais gardien de but, je tenais à ressembler à Iker CASILLAS. En devenant joueur de champ, je tire mon inspiration de plusieurs joueurs, dans leur qualité de jeu et dans leur manière de faire. J’aime bien INIESTA, MESSI et AGUERO. J’admire aussi plusieurs autres joueurs.

« Je ne suis pas orgueilleux »

Parfois tu t'énerves vite et tu prends trop de cartons jaunes qui font mal à l'équipe ? Tu en es conscient ? Tu as déjà à ton actif 2 cartons jaunes! Ne penses-tu pas qu'à cette allure tu risques de ne pas jouer de matchs très importants pour le club ?

Je suis conscient et je dois changer, ça arrive par moment à tous les joueurs. Souvent je ne me sens pas fautif d’une chose. Le plus important, ce n’est pas de se blâmer là-dessus mais c’est de m’aider à me corriger devant ces erreurs.

Le dossard représente parfois quelque chose de particulier pour son porteur. Comment apprécies-tu le fameux "7" que tu portes, car pour certains, c'est un chiffre qui symbolise la perfection ?

Depuis mon premier club, je n’ai jamais eu de dossard particulier. Si les supporteurs pensent que le numéro 7 est celui de perfection, je le leur concède. Pour ma part, je travaille pour parfaire mon jeu afin qu’il profite à la réussite du club.

« Gagner avec le TPM et aller en Europe… »

A peine arrivé au club, les supporteurs t'ont vraiment aimé pour ton savoir-faire mais nous constatons que tu as le complexe de supériorité et un peu d’orgueil. Est-ce que tu peux confirmer ou infirmer ça ?

J’ai de très bonnes relations avec tout le monde dans le groupe. Je ne souffre d’aucun complexe. Mes coéquipiers au TPM témoigneront à ma place.

Tu es jeune et tu viens de brûler les étapes ; du championnat ivoirien, tu es devenu déjà champion d'Afrique avec les Eléphants plus que tes aînés DROGBA et autres. Cela te fait du bien ou te pousse à être orgueilleux ?

C’est une grâce que Dieu m’a faite en remportant la CAN tout en étant un joueur local. C’est rare en Côte d’Ivoire qu’un joueur qui évolue localement soit sacré aux côtés de la pléiade de joueurs professionnels qu’il y a chez les Eléphants. Je suis, bien sûr, champion d’Afrique, mais ça ne me monte pas à la tête. Le plus important c’est de travailler encore beaucoup plus. Je me dis que remporter la CAN est un pallier que j’ai franchi bien qu’étant sur le banc. Maintenant il temps de remporter la CAN en étant parmi les onze. Ensuite me maintenir au top niveau. 

Que comptes-tu faire après le TPM ? Quels sont ses projets pour le futur ? Envisages-tu aller évoluer en Europe un jour ?

Il est vrai que le TPM est un grand club, je le prends comme un tremplin pour moi. Je suis là pour m’aguerrir avant d’aller jouer en Europe. Si je fais de belles saisons avec le TPM, il me sera facile d’aller m’intégrer en Europe. Mes projets pour le futur : gagner le Championnat de la RDC, la Ligue des Champions et aller en Europe. Surtout, faire une très grande carrière professionnelle. 

Aly TSHIYEN – Kolwezi, Cédrick SANDJA – Capetown, MBAIO João Doli – Luanda Harris ASUMANI PIND – Bujumbura, Joseph NGONGO – Lubumbashi, Jean KHERTY NTUMBA – Mbuji-Mayi, Emile MOMBAYA – Kisangani, Jean Paul WAITSWALO – Lubumbashi, Théophile NGANDU – Kinshasa, Donjeh ZAWADI – Lubumbashi, Blanchard NGOIE – Lubumbashi, Armand NGOIE KYABUNTU – Meknès (Maroc), Fista Teka, Soulée ABDALLAH – Lubumbashi, Michel ONYUMBEKinshasa, Baudouin RAMAZANI– Lubumbashi, Joseph NGONGO – Lubumbashi,  Jérémie KITENGIEKinshasa, Richard MASIMANGO– Lubumbashi -Stycko KASONGO, Gaël MPANGA – Likasi

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