Récemment élu membre du comité exécutif de la FIFA, Constant OMARI est de retour dans la capitale congolaise. Au cours d'un point presse, le Président de la FECOFA, a exprimé toute son indignation quant à la violence dans les stades du pays. Le patron du football congolais a révélé ne pas être surpris si les prochains matches des Léopards seront organisés au Temple des Badiangwenas.

D’entrée, Constant OMARI a expliqué comment nos infrastructures constituent, en elles-mêmes, les éléments moteurs et de base de la prédominance de tout ce qu’on est entrain de constater comme violence. La raison évoquée : « nos infrastructures ne sont pas sécurisées ». Au stade Tata Raphaël par exemple, n’importe qui peut partir de n’importe où, descendre sur le terrain, jeter un sachet dont le contenu n’est connu que de lui-même. Les stades du pays sont devenus des exutoires d’un malaise qui ne dit pas son nom. Constant OMARI renseigne que ce sont les propriétaires de ces infrastructures qui sont co-responsables de ces dérapages.

Constant OMARI attend que la presse l’accompagne dans la lutte contre ces malaises. En tant qu’officier de sécurité de la FIFA et de la CAF, le Président de la FECOFA explique : « Lorsque je fais la check-list d’un stade congolais qui doit abriter une compétition internationale, la cotation est de -2 ou -3. Ce n’est pas digne. Il est grand temps d'agir là où se pose le problème. Jusqu'à quand les autorités du football mondial vont-elles continuer à tolérer la RDC ? » s’est-il interrogé.

Il est temps de stopper la violence dans nos stades

Le numéro un du football congolais a condamné la frénésie des hommes politiques à se réfugier dans le football. Il a pu comprendre que ce n’était forcément pour aider à l’aménagement de nos infrastructures mais plus souvent pour des besoins électoralistes : « Je condamne toute tendance à politiser les équipes, c’est cette tendance qui se propage dans des matches où il y a des incidents. La cause du mal n’est pas à chercher dans le football. Aussi longtemps que je serais à la tête du football, je n’accepterai pas que ça puisse partir comme le 4 janvier 1959, point de départ des émeutes dans ce pays. Tout le monde observe et ne dit rien, et lorsque ça va s’embraser on cherchera où se trouvent les responsables des différentes entités. Personne n’acceptera d’assumer ses responsabilités. Il y a donc un problème… Le stade de la capitale est en état de putréfaction. Chaque match qui se joue au stade Raphaël, il y a des amendes que la FECOFA paie pour le non-respect des normes. »

Eliminatoires CAN et Mondial : où vont jouer les Léopards ?

Une question a été lancée aux journalistes par Constant OMARI : « Où allons-nous jouer les éliminatoires de la CAN annoncés pour le mois de juin et ceux de la Coupe du monde au mois d’août ? »

"L’homme moderne", comme les Kinois aiment bien l’appeler affectueusement, s’est dit très petit dans ses bottes lorsqu’il discute avec des collègues au niveau international : « Ils s'étonnent que notre pays n’a rien. Le peuple congolais est un grand peuple, il mérite d’être respecté… Quand la FECOFA demande d’aller jouer au stade TPM à Lubumbashi, tout le monde crie et oublie que c’est le seul stade privé qui remplit les normes à ce jour… »

Tout en félicitant les 4 clubs congolais qui disputent les 8èmes de finale des interclubs de la CAF, Constant OMARI veut que prochainement on travaille sur la durée. Il n’a non plus oublié de parler de l’organisation de la finale de la Coupe du Congo. Par manque d’infrastructures dans les autres provinces, seules les villes de Kinshasa et Lubumbashi seront en lice.

Constant OMARI se veut rassurant pour le développement du football congolais. Il sait mieux que personne qu'il y a du travail...