Dix ans déjà ! Pamphile MIHAYO se souvient de 2002...
ADVERSAIRE N°3 DES CORBEAUX
Zamalek : Pamphile MIHAYO se souvient…
13 juin 2012
Heureux ou tristes, les souvenirs des matches au sommet remplit la mémoire des joueurs de football. Douze ans après, Pamphile MIHAYO revit, comme si c’était hier, l’opposition Mazembe - Zamalek, qui lui fit goûter les prémices du haut niveau africain. Une demi-finale de la Ligue des Champions face à ces Egyptiens lui fit prendre son envol, lui qui allait arpenter tous les terrains du continent. Lorsqu’il évoque le duel à venir, en quarts de finale, le doyen de l’équipe croit fermement à la « démolition » de la pyramide Zamalek…
Le Zamalek étoilé : ses5 couronnes de vainqueur de la Ligue des Champions ornent un palmarès élogieux, qui font du club cairote un ténor du football africain. Cette année encore, il a été l’auteur d’une remarquable performance depuis les préliminaires jusqu’en huitièmes de finale. Trois judicieuses victoires à domicile prouvent que c’est sur son terrain qu’il fait la différence : 1-0 sur Young Africa de Tanzanie après le 1-1 à l’aller, 1-0 encore face à l’Africa Sports de la Côte d’Ivoire avant d’aller perdre à Abidjan (2-1) étant qualifié grâce au but inscrit à l’extérieur, et un double sur 2-0 sur le Maghreb de Fès 2-0 à l’aller et au retour, importante victoire sur le dernier vainqueur de la Coupe de la CAF. Les chiffres montrent que le Zamalek 2012 est un bastion défensif très difficile à percer.
Pamphile MIHAYO est l’un des rescapés du bateau mazembien qui chavirait en demi-finale 2002 devant l’armada des frères Hossam et Ibrahim HOSSAN. Ce fut la dernière année de gloire des Egyptiens en compétition africaine interclubs pendant que Mazembe en était encore à affûter ses armes. « Baba » MIHAYO nous donne un avis d’orfèvre sur les futures confrontations avec ce redoutable Zamalek.
Pamphile, que t’inspire Zamalek, notre troisième adversaire en Ligue des Champions?
Au football, tout va vite et je ne cesse de revivre des grandes émotions. Je me souviendrai toujours de ces matches perdus 3-1 en aller-retour contre Zamalek en 2002 qui ne nous permirent pas de disputer la finale de la Ligue des Champions malgré toute l’abnégation que nous avions montré... Des moments très forts contre un très grand club. Mais si vous me demandez mon avis aujourd’hui, je m’interroge sur le dispositif de jeu actuel des Egyptiens. Les joueurs de l’effectif actuel se sont-ils inspirés de Hossam HASSAN et du groupe que nous avions affronté en 2002 ? Si le Zamalek 2012 poursuit dans cette philosophie de jeu, ce sera une redoutable équipe.
Que retiens-tu de la confrontation du passé ?
A l’époque c’était une équipe très appliquée dans le jeu : elle tournait le ballon très vite, une rapidité dans le renversement, avec des jeunes véloces et très athlétiques. A l’image de l’équipe nationale égyptienne à l’ère de son apogée, de 2000 à 2006. Zamalek, nous l’avons reçu à Lubumbashi pour la demi-finale aller de la Ligue des Champions 2002, je suis monté en début de deuxième période alors que nous étions menés1-0. En toute fin de match, David NGOYI MBOMBOKO égalisait d’une superbe demi-volée. Au match retour que je n’étais pas aligné. Au finish nous avions perdu 2-0. Ce Zamalek, qui allait gagner le trophée, nous était supérieur parce qu’expérimenté pendant que mes coéquipiers et moi-même en étions encore à l’apprentissage du haut niveau.
Que pensez-vous de ces retrouvailles en quarts de finale ?
Dans un championnat par poules, il serait bien imprudent de n’avoir que Zamalek en ligne de mire. Nous devons nous concentrer sur les trois prochains adversaires, tous de valeur. Il y a un bon bout du temps que nous ne nous sommes pas frottés aux Egyptiens… Notre réputation acquise au Maghreb renseigne sur nos capacités de manœuvrer les équipes du nord. Mazembe a grandi grâce à des joueurs très expérimentés qui ne craignent rien et font preuve de lucidité sur terrain. L’équipe garde toutes ses chances de conclure par une qualification en demi-finale. Notre objectif est de reconquérir le trophée…
Pour conclure, je dirai ceci aux supporters du TPM : notre équipe ne cesse d’impressionner en Afrique comme le faisait le Zamalek d’hier. Les temps ont changé, plus de psychose sur les clubs égyptiens !.. Ils sont les premiers à savoir que le tirage au sort ne leur a pas été favorable…