A 24h de la réception de V. Club au Temple des Badianguenas, les Corbeaux se sont entraînés une dernière fois à Kamalondo ce samedi avant-midi. L'occasion de faire le point avant cette affiche, un classico de la RDC pas en championnat national cette fois mais en Ligue des Champions.

Juste après la réunion technique tenue dans la salle de réunion du bureau administratif des Corbeaux dès 10h00, Salomon IDI KALONDA, administrateur du stade TPM accompagné de ses collègues de la direction du club, a conduit les délégués de la CAF et ceux de de l’AS V. Club au vestiaire qui sera occupé par l’équipe kinoise. Une surprise attendait les délégués de V. Club : l’accès au vestiaire est à commande électronique. Un code à 4 chiffres a été confié à V. Club et a ensuite été changé secrètement par les seuls délégués de V. Club, à l'écart et très loin de tout le monde. Dès ce samedi à 11h00, seul V. Club – qui a mis un nouveau code – pourra accéder à son vestiaire. Raphaël ESABE, secrétaire de V.Club, s’est engagé à remettre le nouveau code enregistré au responsable du stade aussitôt après le match, quel que soit le résultat, pour la réinitialisation, sinon l’investissement serait perdu.

CARTERON : "On ne laissera pas V. Club s'échapper"

Vous avez battu V. Club deux fois, comment comptez-vous vous opérer ce dimanche ?

C’est un match beaucoup plus difficile que celui qu’on a eu à jouer dans la mesure où on a perdu le premier match et on sait très bien qu’on est condamné à gagner. Si on veut aller en demi-finale, on ne peut pas se permettre le moindre faux pas face à V. Club. Ce dernier, au contraire, va venir ici auréolé d’une victoire et d’un très beau match face à Zamalek. Un succès archi-mérité, il viendra aussi avec une pression positive, espérant obtenir un résultat alors que Mazembe est dans l’obligation de se rattraper après un match complètement raté au Soudan.

Comment vous gérez la pression avant ce match ?

Dans un club comme le TPM on a toujours la pression, parce qu’il y a une obligation de résultats et de titres. On avait la pression avant d’aller à Kinshasa pour chercher le titre face à V. Club et on savait que Sanga Balende pouvait mystifier tout le monde en venant glaner un titre de champion à Lubumbashi. A chaque fois, on joue avec cette pression. C’est là aussi qu’on sait voir une grande équipe, qui doit être performante quand on est dos au mur. C’est aussi là qu’on sait reconnaître si les joueurs sont au haut niveau ou pas.

On a travaillé très dur cette semaine avec beaucoup de respect pour cette équipe. Si on veut encore espérer gagner ce dimanche il faut faire un très gros match.

Avez-vous regardé V. Club en Ligue des Champions ?

V. Club a gardé la même organisation, après il y a eu des modifications de certains joueurs au niveau des postes avec le fait que Firmin MUBELE par exemple a joué comme avant-centre et a posé beaucoup de problèmes à Zamalek. Globalement, j’ai reconnu l’équipe qu’on avait affrontée, j’ai trouvé l’attitude assez attentiste de Zamalek qui a rendu la partie plutôt facile à V. Club. Le score le plus légitime de ce match n’était pas 2-1, mais de 3-0, V. Club a été largement supérieur.

Communication aux joueurs après deux victoires sur V. Club ?

Nos deux succès c’était en play-offs de la Linafoot. Cette fois on est totalement concentré sur la Ligue des Champions où notre ambition est d’atteindre d’abord les demi-finales. Ce dimanche on ne va pas jouer ce match comme si on affrontait une équipe qu’on a battu haut les mains à deux reprises. On va affronter une équipe face à laquelle on a besoin de 3 points. Loin de moi l'idée de penser parce qu’on a gagné deux fois que le match sera plus facile.

On ne peut permettre de laisser V. Club s’échapper, ça sera le cœur de notre état d’esprit. Il faut que mon équipe ait un très haut niveau dans l’intensité et le rythme face à une équipe où nous avons fait les deux grands matches de la saison. Mazembe est-il prêt mentalement ? J’ai le ressenti que l’approche mentale est à travailler davantage quand on joue à l’extérieur parce qu’on n’est pas suffisamment performant dans nos prestations. On reste sur un match triste au Soudan qui m’a énormément déçu. Par contre, j’ai senti cette semaine qu’en travaillant très dur, en ayant les séances à 6h00, c'était une façon de les ramener à une forme d’humilité et de les préparer à un combat très difficile. Je sens les joueurs prêts à faire un grand match.