Il est à Rio de Janeiro pour le Mondial 2014 et ses deux finales du week-end. Mais il aurait pu être en n’importe quel autre endroit du globe, Moïse KATUMBI ne pouvait oublier que ce vendredi 11 juillet marquait les 11 ans de son retour d’exil. C’est avec beaucoup d’émotion, au téléphone, qu’il nous a priés de publier le message ci-dessous.

« Je ne pouvais me manifester plus tôt, en raison des contraintes de mon voyage. Mais aujourd’hui, je veux m’adresser à toutes les personnes qui, depuis mon retour au pays, n’ont cessé de me prodiguer leur soutien. J’éprouve un sentiment de profonde gratitude à l’égard de celles et ceux qui, jour après jour, durant ces onze années, m’ont adressé d’innombrables encouragements. Ils m’ont permis de toujours regarder vers l’avant et m’ont donné le courage d’entreprendre sans relâche.

Quand je regarde en arrière, quand je pense aux succès de Mazembe, je me dis que rien de tout cela n’aurait été possible sans eux. Et que c’est grâce à tous ces gens qui, comme moi, ont foi en l’avenir et en leur pays, que le club c’est installé parmi les grands du football africain.

Le Tout Puissant Mazembe a justifié son nom sur tous les terrains et je souhaite que son exemple inspire beaucoup de dirigeants du Congo et d’ailleurs. Qu’ils comprennent qu’en avançant dans la solidarité, la fraternité et la paix, on peut obtenir des résultats exceptionnels.

Ici, au Brésil, je ne peux m’empêcher de rêver qu’un jour, c’est une sélection d’un pays africain qui disputera la finale et que son capitaine brandira le trophée bien haut dans le ciel. Quand notre continent aura compris qu’il faut s’unir pour construire, agir avec amour et bannir la haine, les rivalités destructrices, ses représentants pourront nourrir cette ambition d’être un jour à la place de l’Allemagne ou de l’Argentine.

Et pour conclure sur une confidence, je veux dire à tous nos supporters que je mets à profit ce séjour à Rio pour aller dans des quartiers populaires, rencontrer des éducateurs et repérer des joueurs qui nous permettront peut-être, un jour prochain, d’avoir quelques Brésiliens sous nos couleurs.

Parce que, onze ans après, grâce à vous tous, ma confiance est intacte et je suis persuadé qu’avec l’aide de Dieu nous continuerons à partager de grands moments de satisfaction et de fierté. »