IBENGE : « Il a fallu dédramatiser l'enjeu… »

IBENGE: "C'était une rencontre à forte charge émotionnelle"

CAN 2015 - APRES LA QUALIFICATION DE LA RDC

IBENGE : « Il a fallu dédramatiser l'enjeu… »

1 février 2015

(De notre envoyé spécial à Bata Héritier YINDULA) - Florent IBENGE, sélectionneur de la RDC, s’est présenté sans euphorie en conférence de presse malgré le coup magistral qu’il venait de réussir face à Claude LEROY. Le technicien franco-congolais s’est expliqué sur le remaniement de sa charnière centrale avec la titularisation de Gabriel ZAKUANI à la place de Joël KIMWAKI, le plan mis en place pour renverser la situation et aussi le contexte du match. 

L'absence de KIMWAKI au coup d’envoi ?

Florent IBENGE : « On a fait trois matchs, il y a un peu de fatigue. Aux entraînements, j’ai ressenti que Joël KIMWAKI était fatigué, c’est pour cette raison que j’ai commencé avec Gabriel ZAKWANI. C’est une gestion d’effectif, il faut sur chaque match avoir l’équipe la plus compétitive. Même si Joël KIMWAKI avait bien joué lors de la phase de poule, mieux vaut avoir un joueur qui est à 100% qu’un joueur qui est fatigué. »

A 2-0, qu’est-ce qui vous est passé à la tête ?

« Je croyais toujours qu’on pouvait revenir malgré ce retard de deux buts. Marquer quatre buts peut-être pas, mais je croyais qu’on pouvait revenir à 2-2 parce qu’avant les deux buts du Congo Brazzaville, on n’avait pas été mit en difficulté. On encaisse le premier but sur un coup-franc puis le second sur un ballon qu’on leur donne. Jusqu’avant les deux buts, on s’était procuré les meilleures occasions du match à l’image de deux balles qui vont finir sur la barre transversale. Il fallait changer l’organisation du jeu, après le 4-4-2 on est passé à 4-3-3. Souvent quand l’adversaire gagne 2-0 il pense que c’est fini, on a joué sur cet état d’esprit. » 

Aviez-vous préparé spécifiquement cette rencontre ?

« Face au Congo Brazzaville, il fallait une autre façon de jouer. On a affronté la Zambie, le Cap Vert et la Tunisie en 4-3-3, mais pour ce quart de finale on est passé au 4-4-2. On s’est présenté différemment dans une rencontre à charge émotionnelle beaucoup plus forte.  Il fallait que je dédramatise l’enjeu pour réussir le coup car au pays, les sportifs nous auraient difficilement pardonné la défaite devant le Congo Brazzaville. La défaite aurait été plus dure à encaisser pour nous que pour le Congo Brazza. »

Affronter un expérimenté comme Claude LEROY, étiez-vous sous pression ?

« Je n’avais aucune pression depuis le jour où j’ai appris que je devais jouer contre Claude LEROY, il y avait une très belle équipe de Congo Brazzaville en face et un entraîneur. L’intérêt était que mon équipe puisse s’en sortir peu importe l’entraîneur qui est là. Bien sûr qu’il connaissait nos joueurs et sur ce plan il avait un avantage.  Notre arme : ces mêmes joueurs qu’il connaît maîtrisent bien sa méthode à lui et n’avaient pas envie de perdre contre lui. C’était un avantage pour moi au niveau de la motivation de mes joueurs. » 

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