"Attrapez pompon ! Hé hop, la finale de la Champion’s League africaine sera animée par deux grands ténors du continent : les Fennecs de l’USM Alger et les Corbeaux du TP Mazembé… Une finale inédite… On ne va pas refaire la célèbre fable de Jean de La Fontaine avec le renard de Maupertuis, ni narrer les folles historiettes de Fox et Crôa, pour ceux d’entre vous qui ont déjà lu et relu cette bande dessinée des sixtie’s. Notre finale est inédite certes, mais nos Fennecs du désert devront amadouer ces Corbeaux congolais pour tenter de leur ouvrir le bec et ravir ce camembert si goûteux. D’abord chez nous au Khamsa Jouilia, ensuite là-bas chez eux dans leur champ de maïs de Lubumbashi…

Alléchés par l’odeur de ce moelleux après avoir dévoré du Staifi, du Eulmi, du Merrikhi et du Hilali, les Usmistes ont un appétit tellement vorace qu’ils ne veulent, pour tout l’or du monde, rater ce somptueux dessert à portée de mains, de bras. Pour cela, coach Myloud HAMDI, insatiable fin gourmet, moukrach, véritable zerdi des tables et des stades, a déjà élaboré son plan pour piéger ces corbeaux en leur coupant carrément les ailes. La suite vous la devinez. Hé oui, Samson trouvait sa force dans sa tignasse, donc son point faible. Tout comme Achille, non pas Zapata, l’autre héros de la guerre de Troie et son fragile talon…

Tout comme le Mazembe, l’USMA a bien évidemment des atouts à faire valoir et ne va pas faire de la simple figuration. Les Usmistes « veulent » cette coupe et ils se doivent de l’arracher coûte que coûte. Une coupe se joue et se gagne sur le terrain, à la force des jarrets avec les tripes et surtout le cœur. Il faut que les joueurs aient du cœur à l’ouvrage. Ils le savent. KHOUALED, le prince des Zibans, capitaine courage, sans peur et sans reproche, est prêt à brandir ce trophée haut et fort en terre congolaise. La finale se joue en deux manches et, pour cela, il faudrait bien sûr, assurer au moins les premiers 51% ici à Alger sinon plus…

On le sait, cela va être assez compliqué. Le patron à la barre technique, le stéphanois HAMDI, en est bien conscient et sait parfaitement qu’un match n’est jamais gagné d’avance. Un long travail de sape, de petit foncier, d’endurance, de physique, de technique, de tactique, de mental, doit être minutieusement préparé durant ces trois semaines avant le jour « J ».

Le Ministre de la Jeunesse et des sports a déclaré que l’USMA représente l’Algérie dans cette joute continentale et qu'on l’aidera pour conserver cette coupe « chez nous ». En félicitant les Rouge & Noir, les directeurs de la FAF et celui de la LFP ont également promis d’apporter leur soutien. On verra… Sieur KERBADJ devra donc être plus souple dans le calendrier de notre championnat afin de ne pas pénaliser l’USMA par la multiplication de mises à jour de matchs non joués. Les joueurs sont sujets à blessures et peuvent atteindre un point de saturation au risque d’hypothéquer leur chance. La Ligue devra, à la limite, consulter l’entraîneur de l’USM Alger pour arrêter les dates de déroulement des prochaines rencontres. On ne va pas exiger du sur mesure mais ne gâchons pas cette opportunité pour des futilités que l’on pourra regretter et après ce sera trop tard. L’USMA a bien sacrifié sa coupe de la CAF 2014, à la demande (chantage) de la FAF et de la FLP, en raison de la participation de l’EN au mondial carioca. Le Khamsa Jouilia devra être mis à la disposition des Usmistes pour les séances d’entraînement mais également pour disputer des matchs de championnat. Tout le monde sait pourquoi, inutile donc de faire un dessin. D’ores et déjà, il faudrait songer à reporter la rencontre face à la JSS à Béchar ou alors proposer de jouer le match aller à Alger. Lâalam rahou fel lâab. Sinon, avancer la rencontre face au Miloud avec l’ambiance des grands jours qui pourrait ressembler à celle de la finale face aux Congolais…

Merci de nous éviter le scénario de 2010 où le TP Mazembe du président milliardaire Moïse, lors de sa confrontation face à la JSK en demi-finale de la même LDC, a eu des largesses de la part de certaines gens mal intentionnées. On se rappelle que le président HANNACHI avait fait un raffut du diable accusant Arawaraw d’avoir aidé le club congolais. Pas de faveur, pas de favoritisme, pas de copinage. Le club des Black & White aura le minimum avec deux séances pour s’entraîner. Pas plus. Même payantes. Les dirigeants de l’USMA seront présents pour le protocole d’accueil et d’accompagnement (transport, hébergement, aide et assistance). On ne va tout de même pas les dorloter, les bichonner et dérouler le tapis rouge. Rebouh Haddad et son état-major savent exactement ce qu’il faut faire. Libre aux Corbeaux de venir une semaine avant la rencontre. Ils pourront toujours aller à Cherchell ou Tipaza manger des sardinettes grillées. Que la délégation du TP arrive par vol spécial ou régulier, ils passeront par la PAF. Le reste, Rebouh et Ali Haddad s’en occuperont…

L’USMA effectuera son déplacement en terre congolaise pour l’acclimatation, probablement dès le lendemain de match, par vol spécial. Si nécessaire, affréter un second aéronef pour les supporters avec un tarif préférentiel. Auparavant, c’est-à-dire dès maintenant, Tchico MEFTAH aura fait un voyage de prospection et de réservations du lieu d’hébergement de la délégation usmiste, quitte à emmener le cuisinier et les victuailles du club pour l’ordinaire.

Dans tous les cas de figure, l’USMA devra effectuer un bon résultat à domicile devant un public acquis à sa cause. Sinon, alors il faut sortir les tripes et chercher à piéger les Corbeaux en les déplumant dans leur propre nid à Lubumbashi. Ce n’est pas impossible et c’est jouable. L’USMA ne craint personne. Le TPM tentera lui aussi de nous causer des problèmes. A Miloud HAMDI et aux camarades d’El ORFI d’éviter les rets tissés par CARTERON, le coach du TP. On ne va pas se faire de cadeaux ni de salamalecs, seul le terrain tranchera… Nos 11 Fennecs du désert endosseront leur armure de gladiateur. Ils devront se surpasser pour venir à bout de leur coriace adversaire. C’est de bonne guerre, et à la guerre comme à la guerre.

Ne pas se faire surprendre dans notre djnina. Au contraire, dès l’entame du jeu, il faut prendre à la gorge les Congolais et les obliger à commettre l’irréparable. Les Corbeaux sont à portée de main et on finira bien par leur clouer le bec après avoir ravi ce fameux camembert onctueux qu’on adore. Aya, à taaable, le fromage est servi, il faut le déguster à point, coulant. On va le couler ce Mazembique ditirambique, enriychouh, qui laissera des plumes voire même tout son plumage après avoir ramagé, fromagé, jacassé et crôassé… Maître corbeau sur un stade perché, non, n’est pas le phénix de cette fameuse fable… bla bla bla…

Au Khamsa jouilia, il faudrait penser à faire promener par un membre du Kop un fennec sur le terrain. Attention, au moins une heure avant la rencontre. Ensuite, comme il se faisait anadak, 60/70’s, un lâcher d’une ou plusieurs colombes, avec un ruban rouge et noir attaché à la patte. Et pourquoi pas, des ballons rouge, noir et blanc. Le reste de l’animation sera confié au Kop qui sera, on n’en doute pas une seule seconde, à la hauteur de l’événement pour que la fête soit, inchallah, totale…"