L’homme qui symbolise l’espoir

RETOUR DU CHAIRMAN

L’homme qui symbolise l’espoir

19 mai 2019

Point n’est pas besoin d’être pythonisse ou de lire dans le marc de café pour annoncer que le retour de Moïse KATUMBI, ce 20 Mai 2019, aura des allures de triomphe. C’est même une certitude : l’homme recevra un accueil d’une dimension exceptionnelle. Unique, historique. Et ceux qui connaissent mal le pays et le personnage vont s’interroger : Pourquoi un tel enthousiasme ?

Les réponses sont nombreuses. Mais elles peuvent se résumer ainsi : KATUMBI, c’est l’homme qui symbolise l’espoir. A tous les niveaux. Avec cette formule magique « Impossible n’est pas Mazembe » qu’il sait appliquer à toutes ses activités.

Peut-être les étrangers – dont je suis – qui fréquentent le pays depuis plus d’une décennie, sont-ils les mieux placés, pour témoigner combien le magicien de Kashobwe a de tours dans son chapeau. Sans être obséquieux mais par de simples observations au fil des jours. En suivant l’homme comme son ombre, pour pouvoir témoigner de visu.

Car il faut avoir vu, à Lubumbashi, ce perfectionniste, téléphoner depuis son 4x4, pour signaler à un responsable, une chaussée mal entretenue et dangereuse ou un chantier n’avançant pas assez rapidement à son goût. Il faut l’avoir vu au gouvernorat, certains jours, diriger les services sans la moindre note écrite, simplement en sollicitant son incroyable mémoire qui lui permet de rappeler à un interlocuteur, perdu dans ses dossiers, tous les chiffres d’un contrat signé plusieurs années auparavant.

Il faut l’avoir vu s’adresser aux plus humbles, aux plus démunis, et trouver les mots justes pour leur faire partager son amour du pays et ainsi les autoriser à croire en l’imminence d’un avenir meilleur.

Il faut encore l’avoir vu, à deux ou trois heures d’un match, venir motiver ses Corbeaux de Mazembe, tenant un speech percutant tantôt en Anglais, tantôt en Français, et bien sûr en Swahili. Et demander à l’un de ses joueurs de lire un passage de la Bible qu’il avait soigneusement sélectionné la veille, avant de s’unir à la troupe pour une vibrante prière.

Il faut alors avoir senti à quel point ses footballeurs ont besoin de ses discours harangueurs et de ce rituel qui les pousse à se survolter.

Sans doute cette attitude du Chairman footballeur est-elle le concentré le plus révélateur de toutes les facettes d’un leader naturel tirant sa force de cette foi que lui a donné le Tout Puissant. Car lorsqu’on en vient à l’interroger sur le sujet, on comprend qu’il  avance sans faiblir vers son but en laissant deux mots éclairer le chemin et guider ses pas : Amour et Justice.

Ceux qui, comme nous, ont vu ce Moïse KATUMBI dans ses œuvres, oublieront comme il le demande, les trois années d’un exil forcé qui ont privé le pays de son meilleur promoteur. D’un homme capable de restaurer l’espoir en un avenir meilleur. De leur rendre leur fierté. Et ceux-là ressentiront l’immense bonheur de saluer son retour. Enfin.

- Muzungu -

A lire également