MPUTU d’hier et d’aujourd’hui

CONFIDENCES DU NUMERO 8 DE LEGENDE

MPUTU d’hier et d’aujourd’hui

18 juillet 2020

Avec cette trêve pour cause sanitaire, l’occasion était belle d’aller à la rencontre de l’emblématique numéro 8 des Corbeaux. Trésor MPUTU est revenu sur des sujets liés directement à sa carrière. L’essai à Londres chez les Gunners, les fausses route de l’OM et l’éternel problème des joueurs qui renient leur contrat. Extraits.  

Comment ça se passe chez toi pendant cette pandémie ?

Nous vivons forcément au rythme du Coronavirus. Comme les autorités nous ont demandé de rester à la maison, nous n’avons d’autre choix que de passer du temps en famille. Ce n’est pas mal de s’occuper pleinement de ses proches, mais ça devient difficile lorsque le football nous manque…

Quelle est ta situation avec le club ?

Je suis un joueur du TPM, je peux aussi me permettre de dire solennellement que je suis un joueur définitif de ce club. Je suis un fils de la maison. Posez-moi la question de savoir comment ça va chez nous, je vous réponds que nous allons bien.

A l’intention de ceux qui aiment Trésor MPUTU et de tous mes fans, qu’ils sachent que je suis encore au TPM.

Peux-tu nous parler de ton passage chez Arsenal ?

A Londres, j’étais accompagné de mon aîné Salomon SK DELLA, actuellement Directeur financier du club. J’y étais pour un test. Pour plusieurs raisons, nous n’étions pas arrivés à un accord. J’étais obligé d’abandonner mon rêve de jouer chez Arsenal.

Est-ce que l’Olympique de Marseille t’avait réellement contacté ?

J’ai entendu parler de ça. J’ai même appris que leur ancien Président, le regretté Pape DIOUF en parlait, mais personnellement aucun dirigeant du club m’avait rapproché en ce sens. Si l’OM avait besoin de moi, il était plus simple de se renseigner auprès de mon club ou de moi-même.

Ne doit-on pas également incriminer certains agents ?

A cette époque – c’est ce que je fustige aujourd’hui – j’ai sans doute été victime de l’influence négative des agents que nous appelons abusivement managers. Leurs méthodes nuisent à beaucoup d’équipes du continent. Ils trompent et manipulent les joueurs.

Parlant du TPM, chaque joueur a son contrat. Tout est clairement indiqué. Aujourd’hui par exemple, il y a des joueurs qui signent en catimini avec certains agents. Derrière tout ça, le club n’est pas au courant.

Et de surcroit, ils ne se gênent pas de dire à ces agents qu’ils n’ont pas de contrat et pourtant c’est le contraire. Comment un joueur sans contrat peut-il être aligné régulièrement ? C’est inadmissible une telle attitude. Notre président dépense énormément pour assurer les salaires et primes de tout le monde au club, il respecte tous les joueurs et à notre tour nous devons lui rendre ce respect. Entendre un joueur brandir le faux argument qu’il n’a pas de contrat est une injure. Je prends sur moi d’expliquer à certains coéquipiers que ce n’est pas le bon chemin pour quitter le club. Le Président Moïse ne mérite pas ça…

Et il y a eu Kabuscorp…

Revenons à cette fameuse histoire de l’OM. Kabuscorp s’était rapproché du club mais l’OM non. Peut-être que le club français espérait que je fuie le TPM en reniant mon contrat !

En quittant le Congo pour l’Angola, j’ai compris cette réalité qu’étant sous contrat, le club qui te veut doit venir négocier avec Mazembe. J’avais personnellement rapporté ma situation au Président qui, par la suite, avait accepté que je parte. 

Au club, nous avons un Manager Général qui se charge de suivre tout mouvement. Je ne comprends pas comment certains de mes coéquipiers vont signer ailleurs sans donner la moindre information au club. La logique est assez simple, lorsqu’un club veut te recruter, il suffit juste de porter l’information au Manager pour que les négociations s’ouvrent. C’est une réalité que bafouent certains amis oubliant que le règlement intérieur du club et même certaines dispositions de nos contrats peuvent amener le club à suspendre ou mettre à pied le joueur. Comme notre Président a le pardon au bout de chaque phrase, certains amis le savent et en abusent…

(A suivre)

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