Le CONOR antidate une décision et s’expose à des poursuites !

MIS DANS LES CORDES PAR LE TAS

Le CONOR antidate une décision et s’expose à des poursuites !

5 août 2025

Le TP Mazembe a reçu, ce 4 août 2025 à 14h22 (heure de Kinshasa), soit 15h22 à Lubumbashi, la notification officielle de la FECOFA en rapport avec son recours contre la décision controversée de la LINAFOOT dans le dossier Patrick MWAUNGULU. Un document signé le 30 juillet - et donc antidaté - selon lequel la requête du club est jugée recevable mais non fondée. La FECOFA confirme ainsi la décision initiale de la LINAFOOT.

 
Réagissant à cette position, le TP Mazembe annonce son intention de saisir la FIFA et la CAF pour non-respect d’une sentence du Tribunal Arbitral du Sport (TAS), avec toutes les conséquences juridiques que cela implique.
 
Dans cette affaire, le CONOR se retrouve une fois de plus dans une posture délicate. Il sera accusée de falsification et de contrefaçon, deux infractions lourdement sanctionnées par le Code disciplinaire de la FIFA.
 
En effet, le 30 juillet, messages à l’appui, la présidente du CONOR a invité le TP Mazembe à une réunion relative à son recours. Une longue séance d’échanges s’est tenue ce soir-là sans qu’un consensus ne soit trouvé. En pleine réunion, la Commission de Discipline a été sommée de reprendre l’instruction du dossier et de rendre une décision dès le lendemain.
 
Le 31 juillet, le TP Mazembe a saisi à nouveau la présidente du CONOR pour connaître la suite de la procédure. Réponse enregistrée : « Elle comprend… » Pourtant, dès le 28 juillet, donc bien avant cette réunion et sans aucune base réglementaire (une note de la Linafoot sans annexe du procès verbal décrivant les causes de l'arrêt), violant de facto la sentence du TAS, le CONOR avait déjà transmis à la CAF les noms des clubs qualifiés pour les compétitions interclubs.
 
Alertée par la gravité des faits via un courrier des avocats-conseil du club daté du 31 juillet et adressé à la FECOFA, la CAF prend connaissance d’un vice de procédure manifeste : « La FECOFA n’a toujours pas statué sur le recours introduit le 27 juin par notre client contre la décision de la Commission de gestion de la LINAFOOT du 26 juin 2025, qui lui a injustement infligé deux forfaits. Bien que convoqué à une réunion fixée au 30 juillet 2025 pour examiner ce recours, le TP Mazembe est toujours dans l’attente d’une décision.
 
Il est donc incompréhensible que la CAF ait été informée de l’identité des deux clubs qualifiés pour la Ligue des Champions alors qu’un recours susceptible d’en modifier le classement est toujours pendant. » écrivaient les avocats du club à la CAF.
 
Sous pression croissante, la présidente du CONOR - avocate de formation - a, en date du 4 août, antidaté une décision dans une tentative maladroite de se dédouaner. Une grave erreur, car les preuves électroniques sont irréfutables et parfaitement traçables.
 
En plus du non-respect d’une décision du TAS - une infraction susceptible d’entraîner des sanctions lourdes à l’encontre de la FECOFA - le CONOR dirigé par Maître Belinda LUNTADILA entre dans un champ : celui de la falsification et de la contrefaçon de documents, agissements punis par le Code Disciplinaire de la FIFA. Tous les signataires de cet acte s’exposent ainsi à des amendes, ainsi qu’à une suspension… conformément aux règlements disciplinaires en vigueur.
 
Cette affaire vient mettre en lumière les dérives inquiétantes d’une gestion intérimaire censée garantir la régularité et la neutralité du football congolais. En agissant de la sorte, le CONOR compromet non seulement la crédibilité des institutions sportives nationales, mais met également en péril la représentation équitable de la RDC sur la scène continentale.
 
À l’heure où la gouvernance dans le sport exige comme toujours transparence, rigueur et impartialité, il devient urgent que les organismes compétents, tant nationaux qu’internationaux, se saisissent de ce dossier avec la fermeté qu’impose la gravité des faits.

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