KALUYITUKA dans son fief

Alain KALUYITUKA, Attaquant du TP Mazembe

Les Corbeaux à Matadi

KALUYITUKA dans son fief

16 juin 2011

Kinshasa - Matadi (350 Km), les Corbeaux viennent d’effectuer ce parcours par bus l’après-midi du jeudi 16 juin. Un grand convoi a emmené joueurs, membres du staff technique et dirigeants ainsi que les personnels d’accompagnement dans le chef-lieu du Bas-Congo.

Il est 10H45 (TU) et alors que certains joueurs traînent un peu pour prendre place dans le bus, nous surprenons Alain KALUYITUKA demandant à ses coéquipiers de ne pas perdre temps « le chemin est long, nous devons atteindre Matadi avant 18H00’… » dit-il.

Décidemment, l’attaquant des Corbeaux a hâte de revoir sa province natale, celle qui l’a vu botter dans une balle pour la première fois mais surtout la cité de KISANTU.

Quelques minutes plus tard, le vice-président Mohamed KAMWANYA qui conduit la délégation donne le feu vert : le convoi quitte la capitale.

A bord du bus, nous prenons place à côté d’Alain KALUYITUKA DIOKO. Il connait par cœur la route, et c’est une occasion en or pour nous d’échanger avec lui sur ce déplacement des Corbeaux à Matadi :

Que représente pour toi la province du Bas-Congo ?

« C’est la province de mes parents.A chaque fois que j’y retourne, je m’identifie comme un enfant de la région etje sais que c’est un honneur pour ceux qui sont restés là-bas d’avoir un ambassadeur au plus haut niveau du football congolais. »

Tu seras bien chez toi à Matadi, penses-tu faire l’unanimité ?

La dernière fois que j’étais à Matadi, mes frères avaient effectué plusieurs centaines de kilomètres jusqu’au stade Lumumba pour venir m’applaudir. Mon succès au CHAN avait bien évidemment déclenché une identification des jeunes joueurs de mon village natal, INKISI, tous fiers de célébrer l’un des natifs de l’endroit : « Alain KALUYITUKA DIOKO ».

Chemin faisant nous atteignons la cité de KINSANTU après 3 heures de route, c’est là qu’a étudié Alain. De loin, il nous indique le lycée FUKI où il passa l’école primaire et l’institut KIKELE qui l’a instruit au secondaire.

Nous ne pouvons pas passer là sans qu’Alain KALUYITUKA demande au chauffeur de ralentir, le temps pour lui d’admirer la cité qui l’a vu grandir et de glisser un message à l’un de ses frères qui attendait le passage du convoi.

Encore très jeune, tu as parcouru Matadi - Kinshasa par la route, un souvenir ?

« J’étais très content à la minute où j’ai appris que nous devrions rejoindre Matadi par bus, aujourd’hui. C’est une route très serpentée vous le remarquerez et à chaque 30 à 40 Km vous y trouverez des villages. Admirer pour une autre fois le relief et principalement la verdure de cette région me rappelle bien des souvenirs d’enfance. Goûter au Chikwangue et Mbika pendant ce parcours, est un réel plaisir. Ces jeunes filles et garçons du village qui accourent à chaque ronflement d’un véhicule pour venir écouler leurs marchandises : revivre cette ambiance est très émouvant pour moi »

Les heures filent, le bus roule à plus de 80 km/h, et c’est à 17h30 que finalement nous atteignons l’entrée de la ville de Matadi. Là nous attend une dizaine des sympathisants des Corbeaux à bord du bus TP Mazembe section Matadi et la police locale qui nous escortera jusqu’à l’hôtel. Tout cela bien évidement sous les acclamations des fanatiques, qui même sous les gyrophares des motards de la police, ont su découvrir quelques joueurs dans le bus.

Réservation des chambres faite à l’avance, les membres de la délégation ne perdront pas de temps pour s’installer, avant de rejoindre le restaurant pour déguster le repas préparé par le service de l’hôtel. Fatigués, ils rejoignent leurs chambres à 19H30’. La nuit va être bonne …

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