Lamine NDIAYE : « On est les meilleurs, à nous de le prouver »

Tout Puissant Mazembe

SUPER LIGUE – BILAN A MI-PARCOURS (1)

Lamine NDIAYE : « On est les meilleurs, à nous de le prouver »

30 juin 2011

 

Quand il veut résumer, en une ou deux formules, la première moitié du championnat de la VODACOM Super Ligue, le coach Lamine NDIAYE trouve les mots spontanément. « On est dans le coup. Y a pas le feu. Il nous reste 7 matches : 2 déplacements à bien négocier et 5 matches à la Kenya pour faire le plein … »

Mais avec les trois longueurs de retard sur Vita Club, le technicien franco-sénégalais pense-t-il que les chances de finir champion sont intactes ? Comment y arriver ? Comment retrouver l’efficacité et marquer des buts ? KALUYITUKA va-t-il retrouver le chemin des filets ? Les joueurs sont-ils vraiment motivés, même ceux qui pouvaient partir sous d’autres cieux ? Pourquoi l’équipe a-t-elle des difficultés face aux « grands rivaux » du championnat ? Le coach a répondu à toutes ces questions. Avec calme et pondération. Voici une première partie de l’interview. La suite et la fin demain.

- Coach, vous connaissez désormais tous vos adversaires du championnat. Pour vous, le TP Mazembe est-il vraiment le plus fort, cette saison encore ?

Je le pense vraiment. Personnellement, aucun match ne m’a fait douter de cela. Maintenant, ce que je pense est une chose. Le prouver est une autre chose. Car c’est l’équipe qui terminera en tête qui sera la meilleure.

- Vous gardez tout votre optimisme pour une victoire finale ?

Bien sûr. Et les joueurs sont comme moi, conscients de la situation. Ils savent que ce ne sera pas facile, mais ils veulent le titre de champion et sont persuadés qu’ils vont l’obtenir.

- La disqualification par la CAF en Ligue des Champions n’a-t-elle pas fait des dégâts dans les cervelles ?

Certainement. Je ne veux pas me servir de ça comme prétexte et en faire un facteur d’explication majeur. Mais quand vous faites beaucoup, beaucoup d’efforts pour arriver en quarts de finale, que vous vous imposez sans discussion, en dépensant des tonnes d’énergie sur le terrain comme on a su le faire et qu’on vous met dehors, ça fait mal. On prend un grand coup sur la tête. La frustration est énorme. Vous savez, on reste des hommes. Et à ce jour, on ne sait toujours pas ce qui va advenir. Seront nous réhabilités ou pas ?…

- Y a-t-il de la fatigue physique, de l’usure chez certains joueurs ?

Non, ça non. Certains ont peut-être des difficultés sur le plan psychique. Mais physiquement, les gars sont bien.

- Justement, sur le plan psychique, pourquoi Mazembe semble-t-il avoir du mal à se libérer contre V. Club ou Lupopo, voire Elima ?

Je fais ce constat comme vous. Nos joueurs respectent trop l’adversaire dans ces matches à tension. On fait pourtant le maximum pour les décrisper, mais ils sont souvent inhibés par la peur de mal faire. C’est le champion qui a peur de se louper et qui reste timoré. Il faudra trouver le moyen d’évacuer cette pression négative.

- Les derniers matches ont déçu une partie des supporters car ils déplorent que vous ne marquiez plus …

Le constat est juste lorsqu’on analyse le match contre DCMP. Nous avons eu plein d’occasions sans en concrétiser une seule. Mais il ne faut rien exagérer non plus. Ce manque de réussite et d’adresse est récent. Et nous avons quand même marqué 17 buts contre 3 encaissés …

- Oui, mais 15 ont été inscrits contre des adversaires réputés faibles …

- Peut-être, mais il faut les marquer quand même. Vous considérez Don Bosco comme une équipe faible ?... Moi, je retiens qu’on se crée beaucoup d’occasions à chaque match. On produit du jeu contre des rivaux qui se surpassent. Et on est solide derrière. Quand on fait le jeu, la réussite doit venir. Il reste simplement à trouver le juste équilibre entre conserver la force défensive et améliorer l’efficacité offensive. On va axer notre travail sur cela. Et on trouvera la solution …

>>> (A suivre : la 2ème partie et fin de l’interview demain)

 

 

A lire également