Véronique MBIYA fervente "fanatique" des Corbeaux
"Mazembe disqualifié : on m'a volé mon plaisir … !"
5 juin 2011
Femme engagée, Véronique MBIYA mariée et mère de trois enfants, aime le football. Fanatique des Corbeaux du TP Mazembe, son parcours comme militante à la cause de son cher club est éloquent.
Membre aujourd’hui de la section-Kigoma (structure d’encadrement des supporters au quartier Kigoma dans la commune KAMPEMBA), Véronique MBIYA que nous avons surprise tout au long de la marche de soutien au président Moïse KATUMBI et à tout son comité vendredi 3 dernier, nous dévoile ses motivations.
Depuis quand faites-vous partie des fans du TP Mazembe ?
Véronique MBIYA : Encore toute petite vers les années 87, l’un de mes aînés de la famille ne cessait de s’identifier au TP Mazembe, vainqueur 7 ans avant de la Coupe d’Afrique des Clubs. Je me souviens bien qu’à cette époque les femmes ne s’occupaient pas vraiment de football, une affaire d'hommes. Nous nous contentions d'attendre d’eux discrètement le résultat du match.
Les années passèrent et c’est finalement vers 1996 que suis allée pour la première fois au stade Mobutu (actuel stade omnisports de la Kenya) voir un match de Mazembe. Malheureusement pour nous et mes frères le calendrier était modifié et c'était d’autres clubs qui jouaient. Nous avons alors décidé d'aller à pied jusqu’au stade Mwanke à Kamalondo suivre l'entraînement de Mazembe.
Qu’est-ce qui vous aviez motivés ?
Véronique : Pour véritablement m’identifier au TP Mazembe, il était important de me rapprocher de l’équipe, de connaître tout ce qui se passe autour et c’est à partir de cette année 1996 que j’ai pris goût aux émotions qu’offre Mazembe à ses millions de fanatiques avec moi au coeur de la mêlée. Quel plaisir pour moi !
L’intégration a t elle était facile ?
VM : Il est rare de croiser une femme engagée à la cause d’une équipe de football jusqu’à ce point. Je suis une albinos, ma peau n’influe pas sur mes motivations parce que la cohabitation est saine en famille, au quartier, au stade mais surtout au sein de notre section Mazembe-Kigoma. En réunion je suis la personne la plus écoutée à travers mes propositions. Cela me fortifie et me prouve que chez nous au TP Mazembe l’amour et l’union restent remarquables.
En qualité de fervente fanatique, quel est le moment qui pouvait vous éloignez du club?
VM : Le retour au pays du président Moïse KATUMBI bien encadré par mes frères de l’aéroport international de la Luano jusqu’au stade omnisports de la Kenya. Juste après le discours du président Moïse, dans cette marée humaine qui était venue saluer ce retour, je me suis égarée. Que c’était pénible pour moi parce que je me suis retrouvée à la commune Katuba pendant que mes frères étaient déjà de retour à la maison. Alertée, toute la famille s'est lancée à ma recherche et c’est très tard dans la nuit que je suis rentrée à la maison. Mon père m’ordonna de ne plus aller au stade ...
Et par la suite comment avez-vous franchi cette difficulté ?
VM : Mazembe au fil des jours mettait tout le monde d’accord, dans la ville de Lubumbashi qui vivait les quarts de finale de la ligue des champions de la CAF à partir de 2001. Dès lors, c’était difficile à la maison de m'empêcher d’aller au stade suivre le match de mon club chéri, le TP Mazembe. Une deuxième occasion : l’équipe s’entraînait alors au centre Bakhita de Kigoma à une centaine de mètres du domicile familial ...
Que vous inspire le TP Mazembe ?
VM : Aujourd’hui, la marque TP Mazembe n’a pas de vrais concurrents en Afrique. Notre équipe fait la fierté de tout un continent, une génération qui a su de frotter aux meilleurs clubs du monde. Ce règne marquera à jamais l’histoire du football mondial, et je suis très fière de faire partie de cette famille. Dans la joie et dans la peine, je soutiendrai toujours Mazembe.
Et j’en profite pour dire que c’est dans un moment difficile comme celui que nous traversons aujourd’hui après une disqualification injuste, que les dirigeants et joueurs attendent de nous, fanatiques, une reconnaissance et un soutien.
Parlons-en, pour quelle raison êtes-vous descendue sur la rue ?
VM : Quelle peine ! Le plaisir m’a été volé, quand Mazembe gagne quels que soient les problèmes que nous traversons, familiaux ou professionnels, nous ressentons un soulagement indescriptible.
Aujourd’hui, les ennemis du TP Mazembe se dévoilent en montant un plan contre nous. Nous sommes disqualifiés de la Ligue des champions de la CAF mais pas disqualifié de notre appartenance à Mazembe.
Notre présence dans les rues témoigne bien que nous resterons unis et soutiendrons en toute circonstance notre guide « Moïse KATUMBI », ainsi que tout son comité.
J’appelle tous les Mazembiens à l’unité. Mes amies femmes, faites comme moi en vous impliquant à la cause de votre équipe. Jusqu’au bout, nous mènerons ce combat contre les détracteurs du TP Mazembe !
Véronique MBIYA, merci d’avoir bien voulu répondre à nos questions.
Véronique : Infiniment merci pour l’opportunité que vous m’avez offerte. Courage à toute la famille du TP Mazembe, soutenons le président Moïse KATUMBI qui milite afin que justice soit faite sur le dossier de la disqualification. Je le répète : en toute circonstance restons unis, la Linafoot et le championnat local ne sont pas perdus pour nous. Les joueurs ont besoin de soutien. Une fois de plus je vous remercie !