Mohamed KAMWANYA : « Mazembe est une école ... »

Mohamed KAMWANYA, Vice-président du TP Mazembe

LES HOMMES DU CHAIRMAN

Mohamed KAMWANYA : « Mazembe est une école ... »

24 août 2011

S'il existe des hommes plutôt discrets au poste de vice-président, Mohamed KAMWANYA s’illustre bien dans cette catégorie. Très exigeant quand il s’agit de la matérialisation de la politique de Moïse KATUMBI pour le TP Mazembe il prévient d'entrée : "Accompagner le président KATUMBI dans l’exercice de ses fonctions, je ne m’en lasserai jamais. C'est une mission passionnante que de faire en sorte que les Corbeaux volent toujours plus haut en Afrique …

Vice-président du TP Mazembe, Mohamed KAMWANYA nous donne ensuite un bref aperçu de sa carrière de dirigeant.  Nous le retrouvons quelques minutes après une réunion dirigée par lui au siège administratif du club ce mardi 23 Août.

Comment avez-vous fait votre entrée dans le football ?

Je fais mes premiers pas de dirigeant en 1990 au FC Corbeaux en qualité de vice-président et suis passé ensuite à l’équipe Maison KTB affiliée à l’EUFLU. C'est à partir de là que nous avons commencé à travailler avec le président Moïse KATUMBI qui était à la tête de l’équipe.

Quelle est ta vision en tant que vice-président du TP ?

Plus des 21 ans au service du football et de la famille Mazembe, ce n’est pas facile mais je tiens bon. Je regarde toujours en direction des hommes qui se battent pour l’intérêt de la jeunesse. En tant que dirigeant de la Maison KTB à l’époque, personne ne pouvait remarquer mon engagement si ce n’est les sportifs avertis à l’image du président Moïse qui a eu confiance en moi et a accepté que je travaille dans son comité.

Derrière le numéro un des Corbeaux, je m’implique et lui traduit mon attachement indéfectible afin de porter haut l’étendard du TP Mazembe, Moïse KATUMBI incarne la vision de l’équipe et nous nous battons afin qu’il atteigne ses objectifs.

Votre mission est-elle difficile ?

Savoir gérer est une école, en une vingtaine d’années de carrière de dirigeant mais surtout comme vice-président du chairman Moïse KATUMBI, j’ai appris a donné le meilleur de moi-même pour l’intérêt du club. Le football a des exigences qui ne dépendent pas des réalités externes ou d'un bagage universitaire très élevé : seule la pratique d’une politique très exigeante porte des fruits.

Chez nous, le président a, depuis son arrivée, placé des jalons : membres du comité, entraineurs, joueurs et personnels d’appoint, nous travaillons jour et nuit afin que Mazembe soit toujours grand.

Quel est votre souvenir le plus marquant au club ? 

Lorsque j’ai soulevé le trophée de la Ligue des champions de la CAF le 7 novembre 2009. Parce que la finalité pour tout dirigeant, c’est d’offrir le titre !

Ou encore à Abu Dhabi en 2010 lorsque le président a souhaité que je fasse partie de la délégation du TP Mazembe au dîner qu’offrait la FIFA à l’intention de tous les participants. Cette remarquable reconnaissance m’a comblé parce que le chairman n’était pas obligé de me trouver une place, mais il l’a fait.

 

" Je n'ai pas demandé le départ de Santos ..."

D’après une certaine opinion, vous aviez milité à l’époque pour le limogeage du coach MUNTUBILE ?

Santos MUNTUBILE n’a jamais été limogé du TPM. (Rire) L’histoire est rocambolesque !

En partance pour Sfax (Tunisie) en 2007, nous faisons escale à la base militaire de TAMANRASSET au sud de l’Algérie. Là, le commandant de bord n’apprécia pas que les joueurs se baladent sur le tarmac, et en ma qualité de chef de la délégation je devais nécessairement relayer le message.

Santos et quelques joueurs n’avaient pas conscience des risques. En regagnant l’avion, le coach certainement sous l'emprise de l'alcool, s’en prit à moi de manière irrespectueuse ...

L’ambiance troublée, nous avions même perdu le match face au Cercle Sportif Sfaxien 2-0. De retour au pays par Kinshasa, c’est toute la presse kinoise qui me harcelait en quête d’une position du comité sportif au sujet d’une démission de Santos. Sans éléments de réponse, c’est en vain que je tentai de joindre mon coach.

Une fois à Lubumbashi, en l’absence du chairman, je recevrai un appel de Santos qui démentît son départ et craignait pour son retour à Lubumbashi. Je me suis chargé de  l’accueillir personnellement au pied de l’avion et il n’en revenait pas. Le travail repris à la tête du staff, il décidera tout seul de finalement partir sans contrainte. Durant cette période, tous les membres du comité se sont montrés solidaires à mon égard et c’était l’essentiel afin que le club ne connaisse aucune crise.

Votre famille souffre-t-elle de vos occupations et absences fréquentes ?

En 1977, quelques jours seulement après mon mariage, les exigences professionnelles m’obligèrent à quitter mon épouse pour trois semaines de business en dehors du pays. Elle avait pu s'apercevoir de ce que serait notre rythme de vie. Je voyage beaucoup pour mes affaires aussi que pour l’équipe, ma famille a pris l'habitude et accepte que je m’absente de la maison au service du club. 

Ces succès de Mazembe en 2009 et 2010 comment ont-t-ils été construits ?

Le président Moïse KATUMBI n’était pas au pays avant 2003. Au départ, nous ne croyons pas qu’il avait un projet de redynamisation du TP Mazembe aussi ambitieux. Une fois à Lubumbashi, un comité costaud a été mis sur pied et je suis passé de simple membre au poste de vice-président. Je n’en revenais pas lorsque nous discutions avec lui sur l’avenir du club ! Et comme j’avais confiance en lui, j’ai fait exécuter son plan. Des millions de dollars ont été mis en jeu dans le recrutement et l’encadrement de ses joueurs pendant plus de 6 ans jusqu’à nous conduire à deux titres de la ligue des champions de la CAF et une deuxième place à la Coupe du monde des clubs. Nous sommes restés solidaires au niveau du comité malgré des divergences afin que les moyens mis en jeu par le chairman portent les résultats attendus.

Le pari n’est pas encore gagné parce que le président Moïse ne cesse de mettre des moyens au club. Il nous faut travailler sans relâche pour que Mazembe se maintienne comme meilleur club du continent.

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