Pamphile MIHAYO: “Ce que j’ai dit à Trésor…”

EN DIRECT AVEC… (1ère Partie)

Pamphile MIHAYO: “Ce que j’ai dit à Trésor…”

15 septembre 2011

Chaque club a un joueur référence, un joueur emblématique, lequel écrit en lettres d’or plusieurs pages de son histoire à une époque bien déterminée. Celui ou ceux formé(s) au club qui véhicule(nt) sa philosophie. Manchester United compte Ryan GIGGS, Milan AC renvoie à MALDINI par exemple. Le TP Mazembe détient, lui aussi, ce joueur clé en la personne de Pamphile MIHAYO KAZEMBE, qui n’est plus à présenter.

Pour ce spécial « En direct avec… » de septembre, notre choix ne pouvait que se porter sur le capitaine des Corbeaux qui va souffler ses 35ème bougies le …17 septembre, samedi prochain.

Vos très nombreuses questions ont été rassemblées par thème et soumises au doyen des joueurs du TP, qui s’est appliqué à y répondre avec beaucoup de sincérité. Egal à lui-même.

Voici la première partie de ses réponses.

FORMATION CHEZ MAZEMBE

  1. 1. Tu es l'un des plus anciens joueurs de Mazembe, formés au club, qu'est-ce qui t'a permis de rester aussi longtemps en forme ? Quels sont les joueurs formés comme toi dans Mazembe qui jouent encore aujourd'hui ? Bwanga a joué 16 ans au club, toi Pamphile combien ?
  2. Questions de Jean NTUMBA de Tshimbulu et Pathy MBAVU de Lubumbashi
    1.  
    2. - La discipline est la seule clef  pour forcer les portes d’une carrière pleine. Je m’ouvre à tous et le plus essentiel pour moi : je n’ai jamais été méchant. C’est peut-être mon secret pour cette longévité.
    3.  
    4. - Aucun joueur, parmi ceux avec qui j’ai commencé ne joue plus chez Mazembe.
  • - (Rire) Mon ainé BWANGA a joué 16 ans grâce à des jambes solides, c’était exceptionnel.  Combien d’années je vais jouer ? Attendons encore. Dieu seul sait jusqu’où ira Pamphile. Le plus important, c’est avoir la force et le mental pour tenir.  
  1. 2. Que ressens-tu lorsque tu vois tes amis qui ont commencé avec toi en train d'évoluer ailleurs ? D’où tiens-tu ton sens de la discipline et des responsabilités ?
  2. Questions de Gaby MUBIAYI et Emmanuel PENDA de Lu’shi

- Ça fait plaisir mon cher, voilà ! Rien ne fait plus plaisir que lorsque ton prochain excelle dans un domaine. En football, nous sommes appelés aux grands challenges et essayons de devenir chaque jour meilleur  pour donner du plaisir aux gens.

  • - C’est en famille, sur la base d’une éducation saine que j’ai pu, au fil des jours, construire mon sens de responsabilité. Mes parents ne m’avaient jamais lâché d’une semelle sur ce point ; c’est aussi grâce aux études de Pédagogie-Générale  à l’institut KITUMAINI de Lubumbashi d’où j’ai obtenu mon diplôme de secondaire.

SOUVENIRS, SOUVENIRS…

  1. 1. Quel est ton meilleur souvenir en foot ? Le match le plus difficile de ta carrière ? Celui qui t’a le plus marqué ?
  2. Questions de Jean-Placide KASONGO Muteba Nawej de Kinshasa, Gaby MUBIAYI de Lu’shi, Hervé MUKONKOLE de Kin et Emmanuel PENDA de Lu’shi
  • - Mon meilleur souvenir en football, reside dans mes conditions de vie ! (Rire)
  •  
  • - Parlant du match le plus difficile de ma carrière, TP Mazembe - Power BAMENDA en 16e de finale retour de la Coupe de CAF en 2005. Nous avions perdu 1-0 à l’aller au Burkina-Faso. Ici à Lubumbashi au match retour nous menions 2-0, contre toute attente nous prenons un but dévastateur. Eliminé à domicile, je n’en revenais pas ! C’est ce match qui m’a plus marqué.  
  1. 2. A quel poste te sens-tu le plus à l'aise, milieu défensif, défenseur central ? Question de Haly KALOMBO de Lu’shi

 - Défenseur central, le poste qui m’a mis en vedette.

CAPITAINE

  1. 1. En tant que capitaine qu’avez-vous dit à Trésor quand il a recommencé à jouer ? Qu'est-ce que vous lui avez dit comme ami et frère ?
  2. Questions de Séraphin TSHIJIKA de Rome, Italie

 - Exceptionnellement en ce qui concerne la relation MIHAYO-MPUTU, il faut savoir que les deux, nous nous sommes toujours mutuellement soutenus depuis le premier jour de Trésor au TP. Quand MPUTU a repris, je lui ai renouvelé ma confiance en lui montrant qu’il était toujours des nôtres.

- Je lui ai dit simplement : « Cher ami, bon retour dans le groupe. Tu as toujours été discipliné avant qu’un simple dérapage t’a mis hors-jeu pendant 12 mois. Reprend le mental, sois concentré et continue à faire des bons matches comme avant cette dure épreuve (la suspension) ». Je crois que ces mots très sincères lui sont allés droit au cœur.  

  1. 2. Après votre disqualification de la Ligue des champions 2011 quel a été le moral de tes amis et le tien en tant que capitaine ?
  2. Question de Pierre LUTULA de Kalemie
    1.  
    2. - La pilule a été dure à avaler, un choc psychologique que nous avions beaucoup de peine à surmonter. Je vous avoue que mes coéquipiers et moi avons éprouvé beaucoup de peine à admettre cete réalité, la CAF nous avait disqualifié ! Les dirigeants du club ont su nous récupérer psychologiquement, heureusement aussi que nous n’avions pas perdu les pédales. Pour nous athlètes, c’était une énorme déception  parce que nous gagnions beaucoup d’argent en passant en quart de finale de la Ligue des Champions de la CAF. Du coup pour cette saison, nous pensions aux espoirs qui s’étaient envolés. Heureusement,  nous remarquons aujourd’hui que rien n’a changé sur notre traitement, le président Moïse KATUMBI ne lésine pas sur les primes. Un geste qui nous a permis d’évacuer le vent de la disqualification.  
    3.  
  3. 3. Quel sentiment éprouves-tu comme capitaine lorsque TPM perd un match ? Quel sentiment fut le tien lors de la Coupe du monde des clubs à Abu Dhabi ? Avant et après le match ?
  4. Questions de Marc NKATE KALABA de Moba et Germain KONGOLO de Fungurume
  • - Une déception comme lorsqu’un commando en mission échoue. Personnellement à la maison, mes enfants sont toujours curieux de savoir qu’est-ce qui  s’était passé au juste. A pareil instant, je suis sans arguments.
  •  
  • - Retenez qu’un homme ne doit jamais baisser les bras. Nous étions à Abu Dhabi en 2009 pour un fiasco. Courageux au deuxième essai , notre résultat était plus que concluant bien que battus en finale par l’Inter Milan. Nous avons démontré qu’en Afrique existent des talents. Nous avions fait des merveilles en honorant  l’Afrique. Je n’oublierai jamais notre passage à Abu Dhabi en 2010.  
  1. 4. Comme capitaine du club comment transmets-tu la discipline et la rigueur aux joueurs ? Quelles phrases utilises-tu dans le vestiaire à la mi-temps quand vous êtes menés ?
  2. Questions de Niston MAKABI de Kinshasa et MT Le Mollah du Québec, Canada
  • - Au départ, je me dois d’être un exemple pour mes coéquipiers. Avec la maturité acquise au regard de mon âge et du nombre d’années passées au club, je maitrise bien les rouages. Pour y arriver, j’écoute attentivement les dirigeants, quelles sont leurs attentes, et j’en discute avec mes coéquipiers. Nous sommes des employés du TP Mazembe et devons nous conformer tous aux exigences du club.

- Je ne parle pas trop, après l’entraineur à la mi-temps, nous nous concertons. Chacun parmi nous prend la parole, revient sur les erreurs commises et, très vite, en se référant au dispositif du coach, nous nous efforçons de ne pas répéter les mêmes erreurs.

Fin de la 1ère partie

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