Lamine NDIAYE : " Être éliminé dans les bureaux de la CAF, c'est dur  ! "

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Lamine NDIAYE : " Être éliminé dans les bureaux de la CAF, c'est dur ! "

29 octobre 2011

Il est arrivé à Lubumbashi en septembre de l'année dernière dans un climat franchement hostile. " Il nous fallait un pompier, vite, car il y avait le feu à la maison..." rappelle un proche du président. Et certains n'ont pas compris la gravité et le degré d'urgence de la situation. La suite vous la connaissez.

Lamine NDIAYE a mis son casque et a éteint les flammes. Simplement, avec tact et méthode, réorganisant l'équipe sur ses bases, la remettant en confiance, lui insufflant son ambition. De Tunis à Abu Dhabi, il a montré sa compétence avec brio. Le peuple noir et blanc en fit son "Mourinho africain". Il était peut-être en route pour une nouvelle finale africaine lorsqu'une sanction injuste a brisé son œuvre. Il n'a eu ensuite qu'une idée en tête : replacer le club en Ligue des champions 2012. Mission accomplie, il répond à vos questions avec la sérénité d'un homme qui a tout donné.

Disqualification : comme un boxeur sonné...

Quelle a été votre réaction après la disqualification en Ligue des Champions ? (Ndjate Vinny-Johannesburg, Anaclet Sendwe-Norvège, Jacob Kabulo-Capetown, Bernard Osoko-Kisangani). Quelle stratégie avez-vous employée pour réconforter les joueurs ? (René Atibu-Salamabila) 

Au début, on a cru à une blague. On avait fait notre boulot en éliminant le WAC et ça ce n'était pas une mince affaire. La preuve, le voilà en finale. Et quand la confirmation de notre élimination est venue, on est resté plusieurs jours K.O. comme un boxeur sonné... Puis, la foi aidant, on a essayé de se reconcentrer sur le championnat, pour gagner notre place dans la Champions Ligue 2012. On n'avait pas d'autre choix. Et quand on a échappé à un crash d'avion, on a un peu mieux relativisé les choses... Mais un point noir est resté dans un coin des têtes. Être éliminé dans les bureaux, c'est difficile à avaler.

Il n'y avait qu'une stratégie possible : ne pas se lamenter, mais réagir tous ensemble. Les gars ont montré du courage pluriel tel leur déception et on a pris le dessus. Vous vous rendez compte, si on avait perdu le championnat, c'était la catastrophe...mais on a lutté et on est de retour. Devoir accompli. 

On dirait que votre équipe manque de confiance face aux autres grands clubs congolais. Pourquoi n'avez-vous battu que DCMP parmi les géants du pays ? Pourquoi ces matches nuls contre V. Club et Lupopo ? (Emma Kabele-Bujumbura, Patrick Muzungu-Kinshasa, Abubakar Ngunza-Lubumbashi, Arsène Kapya-Rome, Alain Nawej Kawel-Kolwezi, Patrick Kumu et Adelard Kalenga-Lubumbashi)

Mais quels géants ? Si nos rivaux au Congo sont des géants, on est quoi nous ? On est tous parti sur la même ligne avec 0 points le premier jour. Et c'est nous qui finissons avec 1 point d'avance non ? Vous savez, tous nos matches sont difficiles notamment parce que  tout le monde se défonce face à Mazembe. Si nos rivaux montraient la même énergie, le même niveau face aux autres clubs, alors là ils nous passeraient devant et ce seraient peut-être des géants... Ce que je reconnais volontiers, c'est notre manque d'efficacité dans ces grands rendez-vous. Oui, ça c'est vrai. Mais pas une seule équipe ne nous a dominé, on a gagné le titre sur l'ensemble des 14 matches et pas le dernier jour. Bien sûr que le nul de Don Bosco à Vita y a contribué mais on termine la saison sans défaite, avec la meilleure attaque, la meilleure défense et le meilleur buteur (Patou). C'est ça le vrai bilan et on l'oublie trop facilement. 

Nous avons les meilleurs joueurs chez Mazembe alors pourquoi les choses ne marchent-elles pas comme nous le souhaitons ? (Akim Ilunga-Lubumbashi)

Que souhaitiez-vous au juste? Vous ne vouliez pas du titre de champion du Congo ?... 

A suivre

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