Troisième et dernière partie des réponses de Lamine NDIAYE à vos très nombreuses questions. Un technicien du TP Mazembe plus ambitieux que jamais pour son club. Mais qui aspire à des congés bien mérités avant d'attaquer la saison 2012.

Pourquoi est-il difficile de transférer les joueurs de Mazembe dans les clubs européens? (Big Placide Kapend-Likasi). Comment expliquer la fuite des joueurs ? (Séraphin Tshijika-Rome)

Il faut interroger les clubs européens... Des joueurs fuient parce que la notoriété du club a attiré beaucoup de soi-disant managers, souvent des charlatans, qui leur donnent de très mauvais conseils. On leur tourne la tête et le plus souvent ces joueurs reviennent au club, déçus et frustrés, leur rêve envolé... 

La formation exige une grande patience

Pourquoi l'école de foot de Moïse KATUMBI ne donne-t-elle pas des joueurs à l'équipe première depuis le temps ? (Théophile Ngandu-Kinshasa)

Je ne suis au club que depuis un peu plus d'un an et je n'ai pas vraiment eu le temps de me pencher sur la question. Une école de formation produit des talents certaines années puis plus rien pendant d'autres périodes. Il faut une grande patience en la matière. Mais je sais que le président a un grand projet dans ce domaine de la formation.

Que manque-t-il selon vous au TP Mazembe pour être encore plus professionnel ? (David Mukisa-Goma)

Être pro, c'est un comportement, une attitude de toutes les composantes d'un club. On a pris le bon chemin mais doucement. Rome ne s'est pas construite en un jour, et le fossé est large entre amateurs et professionnels.

Pourquoi ne pas faire jouer ensemble MPUTU et KALABA comme milieux organisateurs vu leur capacité technique, comme XAVI et INIESTA au Barça ? (Didier Kalombo-Kinshasa)

Prenez le temps, un jour, de regarder le travail de récupération qu'effectuent les deux au Barça. Eux qui sont depuis 15 ans au club. Et vous comprendrez qu'il faut comparer ce qui est comparable. Nous formons notre équipe en recherchant l'équilibre et l'efficacité en phase défensive et en phase offensive. Car pour attaquer il faut d'abord récupérer le ballon.

Comment faites-vous votre sélection vu le nombre de grands joueurs chez Mazembe ? (P.Amisi-Lumubashi) Pourquoi ne pas donner plus de chance à LOFO ? (Niston Makabi-Kinshasa)

Les entraînements de la semaine et le fait de les côtoyer toute la semaine m'indiquent les joueurs les plus aptes, les plus compétitifs pour le match du week-end. Quant à LOFO, il fait partie des joueurs qui ont eu le plus de temps de jeu, alors...

 " Travailler, encore et toujours"

Quel a été votre objectif en cherchant du travail au sein du TP Mazembe alors que bien des équipes sénégalaises auraient besoin de vous ? (Séverin Muzaliwa-Dar es Salaam)

C'est Mazembe qui m'a recruté et non l'inverse. Les entraîneurs vont là où on leur propose du travail.

Quelle facette de votre équipe aimeriez-vous le plus améliorer pour atteindre vos objectifs ? (Joice Malenga-Capetown)

Les objectifs qui m'ont été assignés ont été atteints. Mais on cherche toujours à progresser collectivement dans tous les domaines, car on n'est jamais parfait en rien.

Est-ce que vous pouvez nous promettre de grands succès pour la nouvelle saison 2012 ? (Walubila Yediyaw-Luanda et William Omari-Bukavu)

Il ne suffit pas de faire des promesses, car parler c'est chose facile. C'est travailler qu'il faut, travailler encore, travailler toujours.

Quel sera votre comportement au premier match qui vous opposera à une équipe du Maghreb ?

Ce sera un adversaire comme les autres. Et on l'abordera avec notre façon habituelle : sérieusement, professionnellement, sans négliger aucun détail, avec toujours l'objectif de nous imposer.

Avez-vous de bonnes raisons d'espérer dans la prochaine compétition africaine ? (Landry Euloge Mutuy-Yaoundé)

Mais oui, heureusement, car l'espoir fait vivre... Et nous pousse à travailler toujours davantage pour réaliser nos rêves.

Quelles dispositions sont prises au cas où KIDIABA ne se rétablirait pas à temps car Aimé présente certaines lacunes ? (Thierry Yav Tshang-Kolwezi)

J'espère que Robert sera rétabli à temps mais j'ajoute que BAKULA nous a toujours donné satisfaction quand il a été fait appel à lui.

J'aimerais connaître les clubs dans lesquels vous avez joué et savoir si vous êtes de la génération de Bocandé, ce grand footballeur sénégalais que j'ai vu au stade du 20 mai (Roméo Mbayo-Goma)

(Tout sourire) Vous auriez pu me voir ce jour-là mais je comprends que le talent énorme de mon ami Jules vous ait aveuglé... J'ai fait toute ma carrière internationale avec lui de 1977 à 1992, pour un grand nombre de mes 40 sélections. Sinon, j'ai joué en France, à Mulhouse et à Cannes, ce qui m'a permis de connaître deux personnages hors du commun : Jean-Marc GUILLOU et Arsène WENGER (Arsenal) que je continue à fréquenter et dont j'épouse les principes philosophiques du jeu...