Le séjour du TP Mazembe chez le RSC Anderlecht à Bruxelles, la semaine dernière, a permis aux deux clubs de poser la première pierre de leur partenariat. Avec l’espoir de le concrétiser davantage encore dans le futur. L’escale belge des Congolais a aussi été mise à profit par le cabinet d’avocats liégeois MISSON-ERNES de venir évoquer devant la presse sa mission de conseil juridique pour le TP Mazembe.

Me MISSON n’a pas manqué de souligner à quel point il avait été séduit, dès les premiers contacts, par le charisme et les ambitions du président Moïse KATUMBI. Et par la dimension grandissante du double champion d’Afrique 2009/2010.

Rappelons que Luc MISSON est devenu une figure du barreau européen en matière de droit du sport à la suite de l’arrêt BOSMAN, le joueur belge aux côtés duquel il a bataillé durant 5 ans de 1990 à 1995. Pour un succès final qui a bouleversé le paysage du football mondial quant à la libre circulation des joueurs. C’est d’ailleurs le domaine privilégié de Me MISSON, humaniste très attaché aux droits de l’homme en général et en particulier à celui des travailleurs dans l’espace européen.

Défenseur des individus face aux pouvoirs sportifs, il dirige un cabinet de 15 personnes où l’a rejoint, depuis 7 ans, Me Gregory ERNES, un ancien footballeur du FC Liège stoppé très tôt dans sa carrière de joueur par une blessure au genou. Et qui trouve là une occasion de rester dans le milieu du foot.

Deux dossiers de Mazembe en cours

Le cabinet suit actuellement deux dossiers pour le compte du club congolais :

- une double plainte BESALA-TP Mazembe déposée à la FIFA, suite à la disqualification du club par la CAF en Ligue des Champions et de la suspension du joueur par cette même confédération ;

- une plainte contre Al Ahli du Qatar et Alain KALUYITUKA DIOKO (et son agent), lequel a signé dans ce club alors qu’il était sous contrat avec le TP Mazembe et de surcroît en période protégée (dans les 3 ans suivant la signature dudit contrat). Et ceci sans que le club prenne contact avec Mazembe.

Dans la première affaire, la FIFA a enregistré les arguments de l’Espérance de Tunis et du TP Mazembe et cet échange d’écrits est désormais clos. On attend ainsi la fixation devant un juge unique ou devant une chambre à 3 juges pour que la décision de la FIFA intervienne. Les chances sont maigres pour que le verdict tombe avant la fin d’année. «Mais on peut être convaincu que l’honneur sera rendu à Mazembe» estiment les deux avocats, certains que la bonne foi du club est solidement établie.

On notera que Mazembe a aussi déposé une plainte contre la CAF devant la Commission de Discipline de la FIFA en raison de plusieurs vices de procédure constatés lors de la disqualification du club. D’ailleurs, à Bruxelles, Me MISSON relevait à quel point la disqualification du TPM par la CAF avait été prononcée à la hâte, au mépris des règles les plus élémentaires. Sans que l’accusé ait pu se défendre. « On a recueilli en salle d’opération un malade qui était déjà mort… » résume-t-il.

Dans le second dossier, après avoir autorisé KALUYITUKA a jouer pour son nouveau club, la FIFA vient d’adresser, par fax le jeudi 3 novembre, à la Fédération du Qatar un courrier de demande d’explications en demandant une réponse avant le 16 novembre.

Le club et le joueur risquent non seulement de devoir indemniser Mazembe pour un montant bien supérieur à celui qu’Al Ahli était prêt à payer, mais également d’être sanctionnés à trois, club-joueur-agent, par une suspension et une amende.

Deux dossiers sur lesquels nous reviendrons dès qu’un élément nouveau interviendra.