CHEF DE DANSE DU GROUPE D’ANIMATION 100%
Serge MULAJ : « Danser pour Mazembe, une seconde vie… ! »
27 janvier 2012
« Alors que le public émirien suivait le match qui opposait le TP Mazembe au CF Pachuca, un groupe de supporters congolais a fait une entrée remarquée dans le stade. L’originalité de leurs costumes, la variété des couleurs peintes sur leurs visages et les instruments de musique reprenant la mélodie de Waka Waka, chanson officielle de la dernière coupe du monde de la FIFA, ont enflammé les gradins… ». C’est ce qu’écrivait la rédaction de fifa.com lors d’une démonstration « musclée » des animateurs du groupe 100% Mazembe à Abu Dhabi, en décembre 2010.
Ce douzième homme qui accompagne les Corbeaux dans toutes leurs expéditions à travers le monde ne manque pas d’originalité. Chanteurs, saxophonistes, batteurs, trombones et trompettes s’alignent dans les gradins et durant plus de deux heures allument ce feu musical qui embrase les stades. Sur le terrain, les joueurs reconnaissent l’effet « motivateur et encourageant » de cette musique et de ces chants scandés par les animateurs des 100% Mazembe.
Au-devant de la scène se placent des hommes qui traduisent le rythme acoustique en de remarquables pas de danse : MUTEBA MAHONGEZO dit « Robot » (à droite) et Serge MULAJ KADIAT (à gauche), les deux chefs de chorégraphie. Nous sommes allés à la rencontre d’un des porte-étendards du groupe, Serge MULAJ KADIAT qui nous dévoile ici sa conception du mouvement d’animation 100% Mazembe.
- Quelle est l’originalité du groupe ?
C’est un orchestre différencié d’autres par rapport à sa structure. Chez les 100% Mazembe, notre bataille en chantant et dansant, a un objectif : armer les joueurs sur terrain, leur transmettre la hargne de vaincre et mettre en confiance tous les supporters afin de pousser les acteurs à la victoire finale.
- Vous jouez quel rôle exactement ?
12e joueur, (Rire). Le staff technique aligne ses 11 joueurs pour un match et nous à notre tour dans les gradins faisons le show pour encourager ceux qui sont sur terrain. C’est un rôle très délicat dans la mesure où aucune chute de rythme n’est permise parce que nos joueurs doivent être « au chaud » durant les 90 ou 120 minutes d’un match.
- Comment vous organisez-vous ?
Nous répétons trois fois par semaine. Mis à part les chansons populaires que nous scandons au cours des matches, nous composons aussi des morceaux et les adaptons à des chorégraphies spéciales.
- Quels sont les instruments que vous utilisez ?
Nous utilisons tous les instruments musicaux afin de faire suffisamment de bruit au stade, mais quand il faut secouer les gradins le tam-tam est l’instrument idéal. A ce moment, tous les spectateurs s’emballent…
- Pensez-vous accomplir votre tâche à chaque match ?
Personnellement, je suis connu comme l’animateur-danseur du TP Mazembe qui laisse ses yeux écarquillés et une touffe de barbe toute peinte. Nombreux sont ceux qui m’identifient chez les 100%, et je suis convaincu que ceux nous suivent reconnaissent en nous un savoir-faire. Même si certains estiment que nous accomplissons bien notre tâche, à mon humble avis je pense qu’à chaque match, nous sommes obligés de redoubler d’effort afin de maintenir le TPM parmi les clubs « aux supporters les plus chauds ».
Privés des quarts de finale de la Ligue des Champions 2011, les animateurs du TP Mazembe ont été frustrés de leur seconde vie. Avec plus de 142 membres, le groupe d’animation principal « les 100% Mazembe » brave parfois l’hostilité de certains spectateurs pour animer et soutenir inlassablement son équipe, laquelle, en retour, lui offre des moments de plaisir en gagnant. A quelques jours de la rentrée, les 100% intensifient leurs répétitions « car comme les joueurs, nous aussi nous devons être prêts ! » renseigne Serge MULAJ pour conclure.