De 1973 à ce jour…Mandiaty FALL partage ses jours dans l’univers des gardiens de but. Au cours d’une brillante carrière avec son club formateur de l’US Gorée (deux fois vainqueur de la coupe et du championnat, deux demi-finales de la coupe d’Afrique des Vainqueurs de coupe), il a endossé à plusieurs reprises le maillot des Lions de la Teranga mais sans disputer la phase finale d’une CAN.

Ce père de deux enfants, détenteur d’un diplôme d'entraîneur du 2ème degré, a eu la chance de participer à quatre CAN, pas comme athlète mais au rang de coach des gardiens aussitôt sa reconversion entamée en 1988.

Membre du staff technique des Lions de la Teranga conduit par Claude LE ROY, il contribue à hisser la sélection sénégalaise en demi-finale de la CAN en 1990. Au même poste, aux côtés des sélectionneurs Jules BOCANDE et Saar BOUBACAR jusqu’en1996, Mandiaty FALL tient la corde, mais les Lions échouent deux fois de suite en quarts de finale de la CAN (1992 et 1994).

Dans la foulée, des portes s’ouvrent : FALL prend le chemin de la Malaisie aux commandes de la sélection nationale juniors  qui prépare la Coupe du monde en 1996. Il y restera pendant plus de six ans dans l’encadrement des jeunes.

Incarnation du dynamisme, le Français Bruno METSU l’emmène aux Emirats Arabes Unis), où avec Al Ain il gagne la Coupe d’Asie 2003 et deux fois le championnat Emirati (2004 et 2006). Bien des médailles ornent alors son cou, mais il rentre servir son pays en 2008 dans le staff de Lamine NDIAYE. Hélas, les Lions de la Teranga ne passeront pas le 1^er tour.

Mandiaty FALL s'éloigne un peu des terrains de football pendant quelques mois…avant d'y revenir comme vacataire durant le stage des Corbeaux à Dakar en décembre dernier. L’enfant de Gorée y démontre tout son savoir et est recruté par les Corbeaux. Il a retrouvé la ville de Lubumbashi 27 ans après sa première visite, en 1985, lors de la demi-finale aller de la Coupe des Vainqueurs de coupe. Avec l’US Gorée, il est battu 3-1 par l’AS Bilima (AS Dragon)...

Coach FALL, comment êtes-vous arrivéau TP Mazembe ?

Ce n’est pas un hasard. Nous avions déjà travaillé avec Lamine, il était joueur et de surcroit capitaine de l’équipe nationale du Sénégal et moi déjà entraîneur. A sa nomination au poste de sélectionneur, il m’a intégré dans son staff.

A Mazembe, il manquait un entraîneur des gardiens. Le dé est tombé sur moi et je suis fier de faire partie de ce staff technique. J’ai commencé à Dakar avec les Corbeaux et pris goût au retour sur les terrains de foot. Après une année sans entraîner, j'ai hâte de réussir avec Mazembe.

Votre première impression au club ?

Une bonne ambiance dans le groupe : cette situation m’a donné l’envie de travailler. J'ai à ma disposition, les trois meilleurs gardiens du Congo : Robert, Aimé et Ley, pleins de qualités, travailleurs, disponibles à la collaboration, condition sine qua non pour un climat d’échange propice à la réussite du travail. Cette atmosphère positive me permet de leur apporter mon savoir.

A court terme, comment planifiez-vous le travail ?

Les trois gardiens ont des qualités énormes, mon travail dans un premier temps serait de dénicher les rares points faibles. A ce niveau, ils devront franchement collaborer pour qu’ensemble nous améliorions leurs performances. Je suis convaincu que nous y arriverons. Ensuite, maintenir leurs qualités et gérer les points faibles que tout gardien doit connaître et améliorer...

Lubumbashi vous est-il hospitalier ?

C’est une belle ville qui colle à son équipe à 80%... une adrénaline qui donne envie de challenge. Nous devrons répondre présent afin de ne pas décevoir tout ce monde qui s’identifie au TP Mazembe.

Une idée sur le prochain titulaire ?

Les trois gardiens savent que chez Mazembe il y a un titulaire et vous le connaissez. Nous avons Aimé qui progresse, c’est un grand espoir, et Ley qui vient d’arriver. Ne vous inquiétez pas, tout marchera bien.

Trois gardiens au top, comment gérer les deux qui seront sur le banc ?

Ça ne posera aucun problème entre les gardiens, ils se connaissent parfaitement bien et se livreront une concurrence saine et logique. Les deux du banc respecteront les choix et travailleront pour mériter une place. Comme il y a respect entre les trois, la hiérarchie sera respectée. J'ai connu ça à l'US Gorée. Je serai là pour les aider et les guider.