L’annonce du retour d’Andy FUTILA dans le staff technique du TP Mazembe n’a pas laissé nos lecteurs insensibles. Les commentaires ont fleuri, souvent négatifs, parfois très durs pour le « revenant ». La moindre des choses était donc de donner un droit de réponse à l’intéressé. Le coach Andy ne s’est pas défilé, au contraire. Quelques minutes après la séance d’entraînement de ce jeudi après-midi, il a répliqué du tac au tac aux questions qui reflétaient vos critiques, vos accusations et vos craintes. Interview choc.

1. 1. Vous voilà de retour au TP Mazembe. Comment s’est décidé ce retour ?

Dans le cadre du principe de l’offre et de la demande, un besoin mutuel s’est imposé entre les ambitions du TPM dans sa politique de continuité et la disponibilité de mon modeste profil d’éducateur. 

1. 2. Pourquoi avoir quitté DCMP avant la fin de votre contrat ?

J’ai été contraint de démissionner suite à un climat malsain permanent qui nuisait à mon intégrité physique et à l’exercice de mes fonctions. Un mois comme titulaire m’a suffi pour offrir au DCMP la prestigieuse place en quart de finale de la Coupe de Confédération, jamais atteinte depuis 1994. Ma démission a été acceptée par le président Antoine MUSANGANYA après quatre mois au club et un dernier match contre le vainqueur marocain de la compétition, le MAS de Fès 1-1 à Kinshasa. Mécontentement de l’opinion imanienne, il fallait partir…

1. 3. Quels sentiments vous animent aujourd’hui ?

D’abord un sentiment de joie d’avoir repris les fonctions d’entraîneur dans le staff d’un grand club africain, ambitieux et sérieux. Ensuite un sentiment de gratitude envers l’Eternel Dieu qui a exprimé à mon égard sa profonde sollicitude après un semestre d’inactivité professionnelle.

1. 4. Comment peut-on définir votre mission, vos attributions ?

Au service du TPM engagé en Ligue des Champions, contribuer par mon sérieux et mon professionnalisme pour mieux assister activement le coach Lamine, ceci dans une bonne et franche collaboration, avec lui comme avec mes autres collègues. Et relever en commun ce nouveau challenge du club. 

1. 5. Les internautes sont très partagés quant à votre réintégration dans le staff de Mazembe. Certains voient en vous un homme caractériel, qui crée des conflits. Que leur répondez-vous ?

Je comprends qu’on ne puisse faire l’unanimité sur cette terre. Peu de gens connaissent ce que je suis réellement parce qu’ils ne me côtoient pas. Souvent, les gens veulent que vous soyez comme eux le souhaitent. Et, ils sont surpris par la liberté que Dieu vous a donnée, en voulant vous juger, bien souvent en mal.

Nul n’est parfait, même ceux-là qui donnent des leçons aux autres. Parlant de conflits, lesquels ai-je créés et où ? Mais parfois il est bon d’être incompris pour une meilleure remise en question personnelle.

1. 6. Vous contenterez-vous d’un rôle d’adjoint ou avez-vous l’ambition de devenir coach numéro un ?

Quelle intention malsaine vous me donnez, et pourquoi souhaitez-vous qu’un adjoint devienne numéro un ? Ce n’est pas gentil, juste un problème de confiance. Je sais qu’en réintégrant Mazembe, je bénéficie du soutien des dirigeants, surtout celui du coach Lamine et de tous les collègues. Comme les attributions ont été clairement définies, nous veillerons tous à leur suivi, car chacun a son rôle et sa place.

1. 7. Comment le coach Lamine peut-il être assuré de votre loyauté ?

Je lui ai demandé l’autorisation avant de répondre aux onze questions. Quand il lira mes réponses, il en saura davantage sur celui qui l’a admiré comme ancien professionnel français de Mulhouse pendant que je jouais dans la région de Montpellier. Il a été surpris lorsque je lui ai rappelé que nous sommes de la même promotion d’entraîneurs diplômés FFF à Clairefontaine en 1994. Nous avons de l’estime l’un pour l’autre comme adversaire dans nos précédents clubs.

J’ai de l’estime pour lui qui a réussi à bien gérer Mazembe jusqu’à terminer deuxième à la Coupe du monde des Clubs de la FIFA. Ma loyauté passe par une phrase  que je lui ai transmise : « Etre à l’aise l’un à côté de l’autre », je retiens fidèlement sa réponse que je ne saurais vous dire.

Chers amis, lorsque nous allons faire des stages internationaux, nous africains vivons des choses en commun. Réussir ensemble reste notre défi.

1. 8. Etes-vous quelqu’un qui a changé ? En quoi ?

Seul Dieu ne change pas. Le changement reste la constante de l’homme. Quand on prend conscience sans interférence extérieure, on est sur la bonne voie. Et surtout avec l’âge, nous devons gagner en sagesse. Chaque nouvelle expérience est riche en enseignements.  Que vouliez-vous que je change, vous qui semblez me connaître mieux que moi-même ?

1. 9. Comment jugez-vous les joueurs de l’effectif actuel ? Quel est selon vous le potentiel de cette équipe ?

Il y a de la qualité et la quantité. Surtout dans le secteur offensif où il y a des postes triplés. La polyvalence de certains joueurs apporte également un bon équilibre défensif autour de trois bons gardiens.

1. 10. Que pensez-vous apporter au club ?

Je pense apporter TOUT et RIEN à la fois. C’est une confidence propre au staff que seul le coach Lamine doit manager et le comité superviser. J’entends rester disponible, professionnel et sérieux dans un club modèle.

1. 11. On dit que vous êtes en relation constante avec des féticheurs, que répondez-vous ?

Etre en relation constante avec les féticheurs dans quelle finalité ? En tant qu’enfant de Dieu, créé à son image, je jouis d’une égalité de réussite comme tout individu. Je ne suis jamais séparé de Dieu, à qui je dois la survie, le mouvement et l’être, comme tous ceux qui sont dans son royaume. Je dois le glorifier dans mon travail avec joie, gaieté et audace.

Remarquez comment José MORINHO s’exprime, il est dans tous ses états pendant un match, il en va de même pour FUTILA.