Ils sont toujours là, aux entraînements, dans les vestiaires et aussi lors des internements et voyages de l’équipe, et pourtant personne ne parle d'eux. Ces "hommes de l’ombre" du TPM ne sont pas étrangers à la bonne marche et donc aux excellents résultats de l’équipe.

Personnels d’appoint, ils constituent une véritable équipe qui travaille matin et soir. Nous vous présenterons, au fil des jours, ces figures peu connues mais nécessaires dans la réussite du club. Pour ce premier numéro des hommes de l’ombre, découvrez François KALALA KASONGO, plus connu sous le sobriquet de Postolo.

Chargé des matériels depuis 2001, sa responsabilité est d’assurer le contrôle des kits d’entraînement, avant pendant et après. Assister les coaches dans le placement par exemple des piquets de jalonnage qui délimitent les exercices de précision. Amener au staff tout le matériel nécessaire aux séances spécifiques, sans jamais quitter le terrain d’entraînement avant la fin de celui-ci. Veiller au transport et coordonner l’utilisation quotidienne des matériels fait partie de ces tâches qu'il ne laisserait à personne.

"Postolo, aujourd’hui c’est le tennis ballon !…" lui souffle Florian MULOT, et en une poignée de secondes le voici qui passe au serrage des cordes et à l’installation des trois ou quatre filets. De même pour les buts mobiles quand l’exigent les oppositions mitonnées par le coach Lamine. François KALALA KASONGO, au club depuis 1984, maîtrise un boulot qui lui tient àcœur.

Témoin aujourd’hui d’une grande partie de l’histoire du club, le chargé des matériels se souviendra à jamais de la finale aller de la Coupe du Zaïre 1987, un TPM-DCMP au stade Kibassa jadis stade Mobutu. A l’époque cuisinier de l’équipe, il s'était déguisé en incantateur, avec deux coqs peints en noir et blanc entre ses mains, et se tenait derrière le poteau pour tromper la vigilance et distraire les Imaniens. Il ne réussira malheureusement pas à détourner suffisamment l’attention des adversaires parce qu’au finish son équipe ne vaincra pas (1-1), quelle déception ! Et au match retour à Kinshasa, Mazembe coaché par Michel DELIRE, ira sombrer 4-0. La plaie a mis longtemps à cicatriser...

Ce père de famille dont toute la vie quotidienne est tournée vers Mazembe tient à son poste comme à la prunelle de ses yeux. Ce qu’il a de plus précieux à donner pour le succès de son équipe chérie au pays, en Afrique et au monde, c’est sa participation et son total dévouement à travers la surveillance et la gestion des matériels d’entraînement.

POSTOLO vit les matches avec un cœur qui bat à 150 pulsations/minute. Et les victoires lui mettent parfois les larmes aux yeux. Alors Mazembe sans POSTOLO ou POSTOLO sans Mazembe ? Impensable !