« CELENSO » aux joueurs : « Il faut beaucoup de passion… » (2)

AU RENDEZ-VOUS DES GRANDS ANCIENS

« CELENSO » aux joueurs : « Il faut beaucoup de passion… » (2)

17 mars 2012

Dans cette deuxième partie de notre entretien avec Célestin MUTWALE « Celenso »,  cette veille gloire du TPM se remémore la déconfiture des Corbeaux en compétitions africaine interclubs en 1981.  Mazembe, menacé de disparaître, tiendra néanmoins le coup dans un contexte très difficile jusqu’à ce qu’il raccroche les crampons en 1989…

Débarqué en Coupe d’Afrique des Clubs, quelles furent les retombées en interne ?

Le premier à quitter le navire était l’entraineur KALALA MUKENDI, parti rejoindre l’équipe de Sozacom à Kinshasa avec dans sa gibecière trois joueurs : MWENGE, MUKOJI et MWELA. C’est de là qu’est parti le déclin du TPM.

D’où est parti ce surnom Celenso ?

Je ne me souviens plus ! (rire)

Note de la rédaction : on pense que tout est parti de son prénom. CELEstin est devenu CELENSO. Si nos lecteurs ont la réponse, qu’ils nous le disent…

Dites-nous si vous aviez encore le cœur à l’ouvrage ?

Attendez, il y eut pire encore : le président Raphaël KATEBE quitta lui aussi le club en 1982. Sans ressources financières conséquentes, Mazembe entama sa période de vaches maigres sous la présidence de TSHILOMBO. Plus de titres, même en championnat local nous ne cessions d’essuyer des humiliations. Celenso est resté jusqu’en 1988 malgré cette période de turbulences.

A 32 ans, était-ce le bon moment de raccrocher les crampons ?

J’en avais marre, lassé par les querelles entre le coach Léa TAMBWE et moi. Plus d’estime à mon égard, bien qu’étant un cadre de l’équipe. Des écarts de langage prémédités pour m’exclure du groupe, c’était trop et ça m’a poussé à stopper pour un an. Je vous rappelle qu’au départ du coach KALALA MUKENDI, nous avons été entrainés tour à tour par PANDE MOYA, SAIDI, KABONGO qui était un militaire puis Lente KABONGO mort dernièrement en Tanzanie qui précédera Léa TAMBWE lequel m’a poussé dehors.

Comment êtes-vous revenu sur votre décision ?

En 1989, Moïse KATUMBI à l’époque président du FC Corbeaux me rappelle pour étoffer son équipe qui joue en deuxième division. Ma mission aux côtés d’autres coéquipiers était de faire monter Corbeaux en division supérieure. Chose qui a été faite et puis j’ai définitivement mis fin à ma carrière de footballeur après 9 ans de loyaux services rendus à la famille Mazembe.

Retraite, avez-vous savouré la tranquillité ?

J’ai passé des années à penser à ma reconversion comme entraîneur, et c’est seulement 17 ans après qu’une offre s’est présentée. En 2006, le président Moïse KATUMBI sollicitait le savoir-faire des anciens joueurs de Mazembe pour encadrer les jeunes de l’Ecole de Football KATUMBI. J’ai passé un mois d’activité avant qu’il ne me confie une autre charge, celle du coaching de l’équipe de Mazembe engagée en football des jeunes dans la série de KATUBA. Poste que j’occupe jusqu’à ce jour.

C’est seulement en 2010 que j’ai pu obtenir mon diplôme du 2ème degré comme entraineur décerné par la FECOFA. Trois ans avant, j’ai participé à un stage de formation pour entraineur fédéral premier degré portant sur les principes d’entraînement, la psychologie, la physiologie, l’anatomie, la médecine du sport, la biomécanique, la biochimie, la préparation et la mise en condition physique et tests, le football des jeunes et football féminin, et le beach soccer.

Que pensez-vous du TPM aujourd’hui ?

Mazembe est une véritable institution au Congo, et à chaque saison les dirigeants et les joueurs ont une motivation supplémentaire, car l’équipe est toujours l’un des favoris dans la course au titre au pays et sur le continent. Il existe une bonne qualité de joueurs et des moyens importants sont alloués pour la réussite. Néanmoins, je rappelle aux joueurs qu’il faut beaucoup de passion, une volonté ferme à toute épreuve pour gagner.

Je suis content lorsque je vois Mazembe gagner, ces victoires aujourd’hui prolonge encore mon séjour sur cette terre.      

PRECISIONS D'UN CONNAISSEUR

Jean-Placide KASONGO-MUTEBA-NAWEJ Mazembien Sang pur comme il se définit lui-même, nous précise: "le match de l'époque entre mazembe vs dcmp, manche aller c'était bien 1-1 le but de mazembe était l'oeuvre de Ntumba mais la manche retour s'était soldée sur un score vierge de 0-0 avec une particularité: Musole SAKULANDA rata devant le but vide de Merikani Mpangi par un talonnade. C'est sous Michel DELIRE. Le match où nous avions sombré par 4-0, la manche aller nous l'avions perdue à lubumbashi sur le score de 1-0 avec un festival de ratés de MUKWISAL sous la direction technique de feu NTAMBWE Leya..."

Nos remerciements à ce fin connaisseur ! 

 

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