AVANT LA 1ère MANCHE, SAMEDI, A KITWE
Luka LUNGU : « Power Dynamos nous craint… »
20 mars 2012
Luka LUNGU, l’attaquant prometteur des Corbeaux, fait preuve d'une grande confiance à l'idée de croiser le fer avec Power Dynamos son ancien club en 16èmede finale aller de la Ligue des Champions de la CAF, le samedi 24 mars prochain.
Le buteur zambien, auteur de l’ouverture du score à Mbandaka dimanche dernier, compte déjà 5 réussites avec Mazembe dont 2 en D1 et 3 en amical. A la veille du déplacement des Corbeaux sur ses anciennes terres, il voit logiquement les choses en grand pour son équipe le TPM, en cette première partie de la saison : « Nous irons à Kitwe pour nous qualifier dès le match aller. Même si ce sera difficile de nous imposer, nous ferons tout notre possible pour y arriver et nous en sommes capables… ».
Quel a été ton parcours chez Power Dynamos ?
A Mazembe, aujourd’hui, je franchis une nouvelle étape de ma carrière de footballeur, celle dont je rêvais parce Power Dynamos n’était qu’un tremplin. Mais bien des souvenirs me resteront sur ce club. Grâce à Power, on parle de LUNGU aujourd’hui chez Mazembe. J’ai grandi à Kitwe, fief d’un club qui m’a beaucoup donné. Je lui dois toute ma reconnaissance.
Venu comme un joueur de la rue, j’ai été bien encadré jusqu’à devenir un grand buteur en championnat. Mon enfance a été influencée par ce club qui m’a permis de grandir. C’est toujours difficile quand on affronte son ancien club, tous les projecteurs seront sur moi, mais comme l’univers du football professionnel l’exige, on tourne toujours la page et on se base sur le présent. J’étais buteur chez Power (il y a marqué 16 buts la saison dernière) aujourd’hui Mazembe attend beaucoup de ma part. Mon épouse et mes deux enfants vivent à Kitwe, je m’attends à y passer des bons moments.
Comment comptes-tu t’y prendre ce samedi ?
Ça sera le plus grand match de ma carrière à condition que nous gagnions et que je sois parmi les buteurs. Je suis parti de Kitwe tête haute, j’étais un leader dans le groupe (ils ont réalisé le doublé coupe-championnat). Je sais que ceux qui sont restés voudraient bien revoir mes performances devant le but…
A mon avis, il n’y a pas un vrai leader dans le groupe actuel de Power Dynamos, lequel compte des jeunes et bons joueurs mais qui se mettront certainement beaucoup de pression. Les joueurs savent qu’ils affrontent une équipe supérieure et nous craignent. Ils se motivent en se cachant derrière des déclarations enflammées à la presse. Mais moi je sais qu’ils sont inquiets.
Leur stratégie sera, comme d’habitude, d’attendre que l’adversaire fasse le jeu avant de réagir, poser la balle une fois qu’ils la récupèrent, remonter rapidement jusqu’à faire la différence. A nous d’être prudents et de marquer aussitôt que la première occasion se présentera.
Qu’est-ce qui fait la force de Power Dynamos ?
La volonté des dirigeants de toujours accompagner l’équipe, des installations sportives à la taille du club, l’enthousiasme et la volonté des joueurs et aussi le sponsoring.
Techniquement, pendant les 4 ans passés dans cette équipe, j’ai pu vérifier que sa force se situe au niveau de la circulation de la balle et de sa capacité à profiter des relâchements de l’adversaire pour faire la différence. Les joueurs ne sont pas costauds mais restent décomplexés quand ils affrontent des grandes équipes. Attention, c’est une équipe capable de surprendre à n’importe quel moment.
Quelle différence fais-tu avec ce que tu as trouvé à Mazembe ?
Oh, Mazembe est supérieur sur tous les plans… (rire). La motivation que j’ai aujourd’hui ce n’est pas celle que j’avais chez Power Dynamos. Là-bas, nous n’avions pas de bons salaires, c’était surtout un plaisir de jouer. Mazembe c’est le professionnalisme.
Qu’éprouves-tu en jouant chez Mazembe ?
C’était à la fois un souhait et un rêve de porter le maillot d’un grand club africain. Le sort est tombé sur Mazembe avec un effectif de talentueux joueurs comme KALABA et MPUTU, références en Afrique. Ils m’ont donné le goût au travail afin de briller pendant les matches.
A Lubumbashi, il y a des fanatiques très exigeants. Pour eux chaque match correspond à une finale où la défaite est interdite. Nous nous adaptons quand-même…
Crois-tu retrouver la sélection zambienne un jour ?
Le TPM est une grande porte pour une convocation chez les Chipolopolo Boys. Cette fois-ci, je compte passer l’étape d’une présélection, ma forme actuelle ne laissera pas indifférent Hervé RENARD. Je suis maintenant mature pour briguer une place chez les champions d’Afrique que je côtoie tous les jours.
Power Dynamos-TP Mazembe, un pronostic ?
(Rire)… Je connais par cœur le stade Arthur Davies. Je vous y donne rendez-vous samedi pour une victoire de Mazembe, et pourquoi pas un but de Luka !