SERIE « LES HOMMES DE L’OMBRE » (2)
Hussein MUBEMB « Saddam » : l’intendant tout puissant
21 avril 2012
Du haut de son mètre 90 et avec plus de 110 kg à la pesée, Hussein MUBEMB, plus connu sous le sobriquet de Saddam dans le groupe, assume les charges de l’intendance du TPM. Au club depuis 2003, l’homme a escaladé toutes les marches avant d’être responsabilisé par le Chairman…
Saddam a d’abord été un fanatique né, puis un partisan d’une branche de supporters dénommée « FBI » et pour conclure a gagné les galons d’intendant général du club.
Planifier les besoins de l’équipe en les faisant valider par la direction pour tout approvisionnement, coordonner la distribution et l’utilisation des biens (équipements, ballons, bus, lieux d’hébergement) du TPM au profit des employés (joueurs et personnels des staffs) et du monde extérieur, garantir le meilleur séjour des joueurs lors des internements en matière de locaux et de vivres. Hussein MUBEMB « Saddam » a acquis une indéniable maîtrise dans l’exécution de ses lourdes charges. « Je suis à la tête de plusieurs départements, près d’une dizaine de personnes sont sous ma direction (les chargés des matériels d’entraînement, cuisiniers, blanchisseurs, etc.) Grâce à la planification du travail, nos joueurs se plaignent peu et nous sommes assurés qu’ils trouvent satisfaction grâce à nos services. »
Abu Dhabi et Anderlecht, pour apprendre
Ouvert aux autres, Saddam ne réduit pas son travail à la simple distribution des maillots aux joueurs comme le sous-entendent certaines personnes en se méprenant sur la terminologie d’intendant. « J’étais d’abord à Abu Dhabi où j’ai beaucoup appris sur la gestion des biens de l’équipe, domaine qui requiert une coordination rigoureuse surtout des équipements. L’habillement d’une équipe étant un facteur important pour son image, je m’emploie à être rigoureux afin de ne pas faillir sur ce point. Ensuite, lors de notre séjour à Bruxelles, c’était comme un stage auprès de mes collègues d’Anderlecht. Depuis que je suis là, je ne cesse d’apprendre...»
Depuis 2004, année où le Chairman a redoublé ses efforts pour offrir à son club des équipements complets pour les entraînements et déplacements et des tonnes de maillots pour les matches, Saddam a senti la professionnalisation du TPM sur le plan équipementier: « Depuis que nous approvisionnons chez Adidas, j’ai senti que même les joueurs s’intéressent dans la gestion et c’est une bonne chose. Cette solidarité nous permettra de bien protéger ces biens. »
Quelles sont les relations entre l’intendance et les joueurs ? « Nous nous plions parfois aux petits caprices des joueurs dont nous sommes les grands frères. En étant professionnels, ils nous rendent quand même la vie facile en respectant les biens de l’équipe. » Il y a des joueurs qui prennent beaucoup de temps pour s’habiller « comme Trésor MPUTU et Jean KASUSULA. Ils le font si soigneusement que je suis obligé de courir derrière eux afin qu’ils gagnent du temps… » dit-il de sa voix grave et puissante.
En huit ans de présence, le grand Saddam gardera comme plus mauvais souvenir la disqualification en Ligue des Champions de la CAF la saison dernière. Mais aussi dure à avaler soit-elle, elle ne supplantera jamais la deuxième marche du podium à la Coupe du monde des Clubs de la FIFA 2010. Un moment qu’il n’oubliera jamais et où l’Inter de Milan l’a impressionné par l’élégance de la délégation.
Les plus chaudes ambiances qu’il a pu vivre ? « D’abord la demi-finale aller de la Ligue des Champions 2009, Al Hilal-Mazembe 5-2. C’était la première fois que je découvrais une ambiance folle dans un stade et ensuite à Radès en Tunisie, lors du match Espérance-Mazembe (3-0), un stade qui ressemblait à un brasero… »
Poignée de mains avec le président de la CAF...
Quand les joueurs oublient leur badge…
Durant tout ce temps, Saddam a connu des joueurs « tête en l’air » comme de grands méticuleux. « MABELE qui n’est plus avec nous faisait partie de la première catégorie. Je me souviens aussi de BAKULA au mois de novembre 2010 à Tunis lors de la finale retour de la Ligue des Champions, il a été bloqué à l’entrée du stade car il avait oublié son badge d’accès à l’hôtel. C’est arrivé aussi à MPUTU en 2009 à la Coupe du monde des clubs, j’étais obligé de retourner à l’hôtel ramener ses badges… »
Hussein MUBEMB « Saddam » qui aime le Barça et nomme MESSI et MPUTU parmi ses joueurs préférés, reste décidé à accompagner Mazembe dans toutes ses conquêtes en s’occupant à fond de toutes ses charges afin que les athlètes n’accusent aucun complexe face à leurs adversaires au plus haut niveau.