Les Corbeaux sont tombés du nid

Ce n'était pas l'enfer à Radès, mais...

APRES L'ELIMINATION DE RADES

Les Corbeaux sont tombés du nid

21 octobre 2012

Les lendemains de défaite ont toujours un goût amer. Surtout lorsque l'échec vous met hors course dans une compétition que vous rêviez de gagner encore une fois. Les joueurs et le staff ont ressenti, comme nous, une sensation de frustration, après s'être inclinés en terre tunisienne. Les Corbeaux sont tombés du nid et ça fait mal. Il va pourtant falloir redécoller au plus vite.

LE PARDON DU CHAIRMAN.- Dans les vestiaires de Radès, un quart d'heure après le match, régnait un lourd silence. Yeux rouges et bras droit en écharpe, Robert KIDIABA, meilleur Mazembien de la soirée, restait inconsolable. SAMATTA, regard dans le vide, demeurait sans voix. Personne ne trouvait les mots pour parler.

Revenus à la résidence de l'Ambassadeur, les "noir et blanc" étaient très vite réunis par leur boss. Lui trouva les mots qu'il fallait. En vrai chef d'entreprise. "Il n'y a pas de regrets à avoir sur le plan moral. Vous vous êtes battus de toutes vos forces.... Mais maintenant, il faut tourner la page et regarder devant vous. Entraînement lundi après-midi et réunion ensuite dans mon bureau..." Avant d'inviter tout le monde à la prière.

UNE DEFAITE QU'IL FAUT ADMETTRE.- Une heure plus tard, dans la chambre 421 de l'hôtel Golden Tulip, Lamine NDIAYE revoyait déjà le match à la télé tunisienne. Sans y trouver de révélation particulière car il avait dans sa tête toutes les séquences de la partie. Immensément déçu, il reconnaissait que l'EST s'était approprié le match pour un succès très court certes sur balle arrêtée, mais un succès qu'il faut bien admettre comme logique.

Avec le constat cruel que le TPM n'avait pas su manœuvrer pour réussir 1-1 qui l'aurait qualifié.

BUT VALABLE OU PAS ? - Reconnaissons ici, mea culpa, que le but inscrit par BEN MANSOUR à 20 minutes de la fin est moins contestable que nous ne le pensions "à chaud" depuis les tribunes. Après avoir visionné le ralenti à de nombreuses reprises, la faute du défenseur tunisois, pied levé sur KIDIABA, semble moins évidente dans la mesure où il frappe d'abord le ballon avant de heurter le gardien congolais. Le buteur était-il en position de hors-jeu ? Peut-être mais l'angle des caméras ne permettent pas d'être formel. La seule certitude restera qu'il s'est retrouvé seul au 2ème poteau, et ça ce n'est pas de la faute de l'arbitre...

RESISTANTS, PAS CONQUERANTS.- Nos lecteurs internautes ont rapidement réagi à l'élimination. Leurs commentaires - hormis ceux des grands techniciens qui savent toujours après ce qu'il aurait fallu faire avant - sont le plus souvent marqués du bon sens. La carence du milieu de terrain, sans SUNZU ni KALABA, a été fréquemment mise en avant. L'entêtement des défenseurs à balancer de longs ballons en l'air, en dépit des consignes de jouer à terre et sur les côtés, a facilité la tâche des grands centraux adverses. Dans ces deux manches, le TPM aura été vaillant et capable de résister (160 minutes) mais pas de s'imposer. En panne d'efficacité. Car c'est certainement à Lubumbashi que le billet de finaliste lui a glissé entre les doigts.

A lire également