Retour à la réalité. Les Corbeaux éliminés en demi-finale de la Ligue des Champions, ont repris les entraînements ce lundi après-midi au stade TPM. Au lendemain de plus douloureux échec de la saison, les joueurs ont eu droit à une session de récupération, eux qui rejoueront, dès ce mercredi, contre Virunga en championnat national. Des Corbeaux  déçus mais quand même fiers du chemin parcouru. 

KIDIABA, LUSADISU et SAMATTA : courageusement les trois ont pris la parole en plein vol retour,  dimanche, pour expliquer le ressenti de l’équipe après cette élimination. Visages pâles, marqués par la fatigue, nos trois interlocuteurs sont profondément déçus : « Cette élimination  ne nous a pas fait sourire, bien au contraire. Mais en professionnels nous devons être plus forts à cet instant » confiait KIDIABA. « Maintenant, il faut plus que jamais se battre pour la Vodacom Division Un » soulignait SAMATTA.

Quelles leçons tirer ?

Quand sur une fréquence de trois matches en Ligue des Champions, on na pas su marquer ce seul but qui aurait tout changé, il serait facile de déduire que nos vaillants Corbeaux ont manqué d’efficacité devant les buts : « C’est incompréhensible et difficilement explicable... Depuis le match contre Berekum nous n’avons pas marqué. Et pourtant, sur l’ensemble de ces trois matches, nous nous sommes procuré beaucoup d’occasions de buts. Dommage parce que cette contre-performance dans la finition est à la base de notre élimination » avoue Mbwana SAMATTA.

« Quand on ne marque pas, on ne gagne pas non plus » dit Guy LUSADISU. Et le milieu de terrain de poursuivre : « Occasion ne signifie pas but, il nous revient de tirer les leçons de cette très mauvaise  performance. Il n’y a pas de problème sur le plan tactique mais sur la gestion des opportunités, l’efficacité dans le dernier geste. Pour gagner, il ne suffit pas d’être au point tactiquement et techniquement. En ce qui nous concerne, l’équipe n’a pas répondu à un aspect très capital sur l’ensemble de deux matches surtout à Lubumbashi où nous avons littéralement dominé l’Espérance, sans inscrire le moindre but. Conséquence : au match retour, Espérance prend la partie à son avantage en marquant. Deux semaines plutôt,  nous nous trouvions dans  la même situation, dominateurs mais moins lucides au dernier geste. Le football se joue comme ça, sur un détail et c’est fait… » reconnaît LUSADISU, titularisé à Radès avec comme mission d’appuyer SAMATTA, SINGULUMA et MPUTU en deuxième rideau derrière les trois attaquants.

Le piège de Radès 

«Nous récupérions soigneusement toutes les balles, mais la relance était catastrophique. Que faire si toutes nos balles devraient passer par les airs pour atteindre les attaquants, étroitement marqués par des défenseurs élancés. Nous sommes tombés trop facilement dans ce piège parce que la domination était très forte… » déplore SAMATTA. L’attaquant tanzanien, privé de ballons à terre et sur les côtés qui lui auraient permis d’éliminer les défenseurs adverses, estime qu’il ne pouvait rien faire pour inscrire le but qualificatif.

 « Perdre le match en quittant ses coéquipiers pour une blessure, c’est un double état de choc. L’année a été très difficile, avec une mauvaise entame lors des quarts de finale… on en a vu de toutes les couleurs en Ligue des Champions. »  estime KIDIABA.

Tout est à refaire

Gagner le championnat national est le maitre mot de tous les Corbeaux qui veulent rebondir en Ligue des Champions la saison prochaine : « Je reste à Mazembe, et suis prêt à tout faire pour lui offrir le trophée de la Vodacom Division Un et pour aller à la reconquête de la Ligue des Champions 2013… » souligne SAMAGOAL prêt à rebondir ce mercredi déjà lors de la réception de Virunga à Kamalondo.