Si certains clubs digèrent difficilement une élimination, d'autres, plus rares, font des cauchemars lorsqu'ils se qualifient. Orlando Pirates doit faire partie de la deuxième catégorie si l'on se réfère aux propos tenus sur son site officiel par son défenseur Patrick PHUNGWAYO et le milieu de terrain Lehohonolo MASALESA. Car selon eux, les Boucaniers ont connu "l'enfer" à Lubumbashi.

Figurez-vous que les ennuis des Sud-Africains auraient commencé à l'hôtel où ils auraient été obligés de quitter leurs chambres à midi avant d'attendre leur bus pendant 1h30. On comprend leur désarroi quand on connaît l'inconfort des canapés du lobby au Grand Karavia Hôtel où ils étaient logés (!). Nous sommes en mesure d'affirmer qu'un excellent lunch leur a été servi à 11h30 selon leurs souhaits et qu'aucune plainte n'a été enregistrée à l'hôtel.

Les troubles de mémoire de PHUNGWAYO

Concernant le match, PHUNGWAYO raconte que Orlando a concédé un premier penalty (imaginaire bien sûr) en... première mi-temps! C'est dire à quel point sa mémoire a été troublée par les envolées de Solo ASANTE car ce premier penalty a été sifflé à la 56e minute! Son partenaire BESTER aurait été empêché de regagner les vestiaires après avoir été remplacé. Depuis quand un joueur remplacé rejoint-il les vestiaires ?

Sur le carton rouge de LEKGWATHI, le défenseur central des Pirates aurait devancé MPUTU dans la lutte pour le ballon alors que les images montrent que Trésor est en train de le prendre de vitesse lorsqu'il le déséquilibre et le fait tomber...

Le but de KASUSULA aurait été concédé suite à un coup-franc injustifié (si, si!) et sur le second penalty les Sud-Africains ont entendu l'arbitre dire au capitaine des Corbeaux comment il fallait le tirer! On croit rêver.

L'arbitrage a été jugé scandaleux par nos adversaires, selon lesquels aucun des deux penalties  n'était justifié. Qu'un 3ème penalty aurait dû être sifflé pour une main en pleine surface leur a évidemment échappé...

PHUNGWAYO note néanmoins une sortie de l'enfer heureuse puisqu'il évoque les applaudissements que le public de Kamalondo leur a adressés en quittant le terrain.

Bien meilleure sortie qu'à Soweto où la police a bloqué l'équipe jusqu'à minuit passé. Sans aucune justification.

Ces affabulations démontrent comment nos hôtes sud-africains écrivent l'histoire après leur qualification. Fantaisiste et totalement inadmissible ! Comme est inadmissible la version donnée quant à la non-retransmission du match.

Pourquoi le match n’a pas été télévisé

Les motifs de la non-retransmission, essentiellement d’ordre technique,  sont les suivants :

- La chaîne sud-africaine avait proposé à Nyota TV d’augmenter le package technique de 48.5 à 90 Mhz disposition acceptée mais qui imposait à la SABC des frais qu’elle n’a jamais accepté de payer. La réservation par satellite avait pourtant été faite depuis le mercredi 1er mai par la chaîne de Lubumbashi. A défaut de payer, les Sud-Africains ont alors cessé toute négociation. Ensuite, Nyota TV n’a vu personne lui demander une autorisation.

- Contrairement aux règles d’usages, la SABC n’a informé personne de son arrivée avec la valise satellitaire. En débarquant à la Luano, incognito au sein de la délégation d’Orlando, le team TV a également omis de déclarer la dite valise aux agents de douane alors qu'il devait le faire. L’équipe de la télé sud-africaine s’est contentée de débarquer au stade de Kamalondo dimanche matin, avec son matériel, comme en terrain conquis. Son installation lui a été logiquement refusée en raison des infractions précédemment évoquées. 

Les journalistes ont été conduits dans une loge V.I.P en compagnie de leurs confrères de SuperSport où ils ont été priés de ne pas utiliser leur matériel. Malgré cette interdiction, ils ont tenté de filmer la rencontre, ce qui a nécessité le retrait de la carte mémoire de leur caméra.

Toutes les péripéties techniques ont eu pour désagréable conséquence  d’entraver la retransmission prévue sur le territoire congolais qui n'a pu avoir lieu.

Il est bon de rappeler ici qu'au match aller, à l'Orlando Stadium, tous les officiels du TPM s'étaient vu confisquer tout appareil susceptible d'enregistrer des images, des téléphones mobiles aux caméras en passant par les tablettes, IPad et ordinateurs. Que la plupart de ces appareils ne leur ont jamais été restitués et que la caméra d'un fils du chairman a même été détruite...

Journalistes et diplomates reçus par le Chairman

Ultime démarche de nos hôtes sud-africains : ils ont réclamé et obtenu l’intervention du Gouverneur Moïse KATUMBI pour pouvoir repartir avec leur matériel non déclaré ce lundi matin. Le Chairman  a reçu les journalistes (accompagnés du Consul d'Afrique du sud à Lubumbashi)  lesquels lui ont présenté leurs excuses tout en promettant de rétablir la vérité des faits dès leur retour au pays.

Une démarche qui prouve bien que le TPM n’avait en rien failli aux règles d’hospitalité à l’égard de l’ensemble de la délégation sud-africaine.