Seconde partie de l’interview du coach Patrice Carteron. Où il fait preuve d’une grande détermination, fixant lui-même des objectifs élevés. Et exprime sa conviction qu’il s’entendra avec le DT Lamine NDIAYE pour conduire Mazembe au succès. Après une mini-semaine dans la capitale du Katanga, c’est un homme pressé de prendre les rênes du TPM.

Avez-vous déjà pris des dispositions quant à la composition de votre staff technique ? Ce staff subira-t-il des modifications sur votre demande ?

Dans un premier temps comme on en a convenu avec le président, je vais faire un état de lieu du staff en place. Mon objectif n’est pas d’arriver et de vouloir tout révolutionner, au contraire. J’aurai un autre discours, au staff de s’adapter et à ses membres de me montrer qu’ils sont capables de m’apporter quelque chose…

Quelles sont les objectifs qui vous ont été fixés par la direction du club ?

Le président ne m’a pas fixé du tout d’objectif. Je viens de poser mes valises ici, et quand il y a des moyens comme c’est le cas au TPM c’est moi-même qui ai confié au président ma motivation de ramener la Coupe de la Confédération. 33 après, c’est un très gros objectif. Je connais bien cette Coupe pour avoir supervisé l’année dernière le Stade Malien et le Djoliba qui est arrivé jusqu’en finale. C’est une compétition très difficile et relevée, il va falloir ne pas se contenter du talent qu’on a dans l’équipe mais afficher un mental à toute épreuve parce que je sais que les déplacements en Afrique sont toujours difficiles… Ensuite il faudra aller chercher ce titre de champion de la RDC. Ce sont là les deux objectifs qui me tiennent à cœur.

Avez-vous déjà rencontré le directeur technique Lamine NDIAYE  ou allez-vous le faire ? Comment concevez-vous la cohabitation avec le technicien franco-sénégalais ?

- Bien sûr, c’est fait. Avec Lamine NDIAYE nous avons pu échanger et beaucoup discuter pendant le match contre Muungano à propos des différents joueurs. On a déjà eu une première réunion tous les deux, et l’objectif est que je puisse m’appuyer sur Lamine NDIAYE et qu’il puisse m’apporter son regard sur l’équipe, son expérience aussi puisse qu’il est ici depuis plusieurs années. Le but c’est de former une équipe très soudée et que le TPM continue à avoir les bons résultats.

- Ca ne fait aucun problème, tout est une question d’intelligence et d’échange entre nous. Je suis persuadé que ça va bien se passer.

Comment jugez-vous le football congolais ?

Ce qui m’intéresse uniquement aujourd’hui c’est le TPM. J’arrive du Mali et je sais pertinemment bien que les terrains seront difficiles lors des déplacements, je trouve que c’est une bonne façon de se forger un mental pour les luttes qu’il y aura en Coupe de la Confédération. A Lubumbashi on sera soutenu par nos supporteurs en jouant sur un terrain forcément très bon, c’est du synthétique on se battra pour avoir une bonne qualité du jeu mais il va également à l’extérieur  falloir gagner plus par le mental que par le jeu, compte tenu de la qualité de certains terrains.

Quel est votre programme pour le mois à venir, par rapport aux matches du Mali et à ceux de Mazembe ? Quand serez-vous sur le banc des Corbeaux pour la première fois ?

- Le président en bonne intelligence avais compris mon désir - si le Mali le souhaitait - de garder la sélection sur les deux matches de juin compte tenu de leur proximité. Ensuite revenir à Lubumbashi pour m’occuper de l’équipe. C’est sûr que le très bon match aller contre les Mozambicains me permet de penser que l’équipe aura son ticket pour les quarts de finale, il y a donc moins d’urgence que si le match aller avait été mal négocié. 

- Le plus rapidement possible, je vais déjà m’entretenir avec les dirigeants maliens. Même s’ils savaient que j’allais démissionner à l’issue des deux matches de juin, du fait de l’engouement médiatique qu’il y a eu autour de la signature du contrat avec Mazembe, ils ne souhaiteront peut-être pas que j’assume les deux matches, c’est une possibilité. Si c’était le cas, je reviendrais très vite me mettre à l’ouvrage, car j’ai hâte d’être sur le banc du TPM.  

Avez-vous quelque chose à ajouter pour conclure cet entretien ?

Je tiens vraiment à remercier chaleureusement les dirigeants, les supporteurs et le président qui m’ont accueilli de la plus belle de manière. Ça me donne d’autant plus de motivation et d’envie de participer à remonter le TPM vers le sommet.