ASANTE : « Mes dribbles, c’est pour donner de l'espace… »

El Diablo, dribbleur qui tire sa force du Tout Puissant...

"EN DIRECT AVEC…" N°15 (PARTIE 1)

ASANTE : « Mes dribbles, c’est pour donner de l'espace… »

21 août 2013

A 23 ans, Solomon ASANTE a fortement accéléré dans son ascension vers le succès. Aujourd’hui, après seulement quelques matches, "El Diablo" est devenu le joueur préféré des inconditionnels supporteurs du TPM. Son histoire, le petit attaquant lutin ghanéen aime bien la narrer comme un conte de fées. De son premier match en sélection nationale du Burkina-Faso aux Black Stars dont il est désormais un des espoirs.
Dans cette première partie de «  En Direct avec Solomon ASANTE », le chouchou de KAMALONDO répond à vos questions sur ses débuts, son talent, sa carrière et ses modèles. 
 
Issu de la Feyenoord Académie
 
- Dans quelle équipe as-tu commencé le foot ?
 
J’ai commencé dans une école de football, la Feyenoord Academy du Ghana. Dès mon jeune âge au cours de l’apprentissage des notions de base au football, les dirigeants de l’académie nous ont emmenés participer à des grands tournois en Allemagne, aux Pays-Bas et Afrique du Sud par exemple. C’est à partir de cette école de football que j’ai appris et commencé à pratiquer le football. 
 
- C’est vrai, tu es le véritable joueur de ton temps, quel est ton palmarès ? Ta biographie ?
 
Je n’ai pas un palmarès si élogieux, quelques trophées seulement (trois coupes nationales) avec ASFA Yennega au Burkina-Faso, Demi-finaliste avec les Black Stars du Ghana à la CAN 2013 et (rire) champion du Congo avec le TPM en 2013. Je suis né à Kumasi dans une famille chrétienne et j’ai choisi de pratiquer le football. 
 
- A quel âge as-tu intégré le foot professionnel et quel a été ton club formateur ? 
 
Très jeune, déjà à 17 ans j’avais déjà intégré l'équipe fanion de Feyenoord Academy.   
 
(Doucet FWAMBA, Trinité EBILANGA, Elvis MIHIGO)
 
Yaya TOURE et Diego MARADONA
 
- Tu es actuellement le meilleur joueur dans une équipe qui a beaucoup de stars, comment te sens-tu et que te manque-t-il au TPM pour être le meilleur en Afrique ?
 
Je ne suis qu’au début d’une longue aventure avec le TPM, un des grands clubs sur le continent. Ici, je vis des moments exceptionnels, les dirigeants, mes coéquipiers et surtout les supporteurs m’ont très vite adopté, il n’est pas donné à tous de se faire si vite accepter. Je suis très content et dis merci à tous. 
Seul Dieu sait où j’irai avec Mazembe. Rien ne manque jusque-là, mais laissons le temps au temps.
 
- Quel joueur africain t’a beaucoup plu ? Quel est ton joueur préféré dans le monde ?
 
Yaya TOURE, c’est un remarquable joueur. Mon joueur préféré dans le monde est Andres INIESTA, grâce à ses dribbles déroutants et sa lecture du jeu, il est vraiment un très grand joueur. 
 
- Quelles sont les anciens joueurs internationaux et actuels africains qui sont tes références et qui te font plaisir quant à leurs manières de terrasser l'adversaire ? 
 
Diego MARADONA au-dessus de tous...
 
- Are you able to play hard outside, in Bizerte or elsewhere, with the same speed?
 
J’ai fait ça à Sétif pourquoi pas sur les autres terrains ? Dommage que je n’aie pas participé au match de Bizerte à cause du match avec l’équipe nationale contre la Turquie deux jours avant celui contre le CAB...
 
- Il y a des défenseurs beaucoup plus grands et plus costauds que toi. Cela te cause-t-il des difficultés particulières ou bien la taille importe peu ?
 
Le football se joue beaucoup dans la tête. Face aux défenseurs plus costauds c’est encore plus facile de passer. Sur le terrain, il faut savoir manier la balle quel que soit ton physique, le ballon, rien que ça.  
 
Le football aujourd’hui nécessite beaucoup de qualités mais surtout l’intelligence dans le jeu et non la taille.  
 
"Le public me donne une force supplémentaire" 
 
- Que ressens-tu lorsque, à chaque touche de ballon, le public se lève ?
 
Ce n’est pas ma force à moi, plutôt une communion que Dieu a créée entre les supporteurs et moi. Lorsque le public du TPM se lève, il me donne une force supplémentaire. 
 
- Que penses-tu de ton surnom "El Diablo'' donné par le site Internet ? Avais-tu un autre surnom au Ghana ou au Burkina ? Quel est le numéro ou ton dossard préféré ?
 
Ça me plait, et je suis très fier de cette reconnaissance. Dieu m’a donné le don de faire plaisir, d’amuser et faire gagner une équipe qu’on aime, le surnom « El Diablo » me motive encore davantage. Au Burkina, on m’appelait « Mon colonel ». Je n’ai pas de préférence sur le numéro dossard, ma priorité c’est de bien jouer au football et de non polémiquer sur un numéro.  
 
- Pourquoi parfois fais-tu un dribble de trop ? Pourquoi manques-tu de maîtrise devant la cage : contre le FUS tu as mis hors cadre un ballon en or alors qu'on s'attendait à un but ?
 
Dans le jeu, l’entraîneur confie à chacun une mission et un rôle précis. Le dribble c’est ma force, quand je suis sur terrain je dois l'exploiter au maximum pour emmener l’équipe au succès. En dribblant, si ça réussit c’est parfait et lorsque ça ne marche pas on s’efforce pour s’appliquer davantage. Face à FUS, j’ai marqué parce que la frappe a été bien dosée et exécutée. Ensuite j’ai mis une balle au-dessus de la barre là où personne, moi y compris, ne s'y attendait. Ca fait partie des mystères du football, cette part d'inexplicable. 
 
- El Diablo à quel poste aimerais-tu jouer mis à part ton poste habituel ?
 
Mon poste habituel est le couloir droit, mais je suis aussi à l’aise au milieu et sur toute la ligne d’attaque. 
 
- Où puises-tu tes talents ?
 
Avec ma taille, ça surprend tout le monde... Le secret c’est le travail quotidien aux entraînements. L’autre dimension, l’appui sur Dieu Tout puissant, avec lui c’est plus facile de réussir dans tout ce que j’entreprends. 
 
"Je suis à l'aise avec n'importe quel entraîneur..." 
 
- Y a-t-il quelque chose qui a changé en toi depuis l'arrivée de Patrice CARTERON ?
 
Chaque entraîneur a sa philosophie de jeu et se base, d’après ses propres critères, sur les joueurs qui devront l’accompagner au succès. Je suis à l’aise et m’adapte tranquillement aux tactiques de n’importe quel entraîneur. 
 
- Veux-tu t’inspirer de Messi dans ta carrière de footballeur... sur le plan du jeu, par le dribble et les passes très précises ?
 
Lionel MESSI est un modèle pour les joueurs de petite taille. Je suis attentivement ses exécutions et ses dribbles, ses placements surtout quand il joue sur le côté, ses frappes et surtout comment il arrive à dominer par le jeu de tête et à prendre le dessus sur les défenseurs costauds. Il m’inspire beaucoup. Lionel MESSI est le meilleur joueur actuel. 
 
Après le match contre Sétif, le coach du club algérien n'a pas manqué de citer ton numéro 20 comme le joueur du TPM qui t’a le plus impressionné.
 
- Comment as-tu accueilli ces éloges ?
 
Le coach algérien n’a pas été impressionné seulement  par le numéro 20 mais par toute l’équipe du TPM. Pour ma part, c’est encore un défi qui m’est imposé à travers ces éloges, je dois davantage travailler pour laisser une bonne impression à chaque match.
 
- Est-ce que tu es content de ton niveau aujourd'hui ? 
 
Pourquoi pas parce que j’ai beaucoup progressé. Depuis mes premiers jours à Feyenoord Academy passant par ASFA Yennega, Berekum Chelsea et aujourd’hui au TPM,  je ne suis pas le même Solomon ASANTE. 
 
- La vivacité manifestée dans tes engagements est-ce parce que tu es mieux motivé, parce qu’il y a un climat de confiance chez Mazembe ?
 
Le deux à la fois, pour un joueur professionnel avant même tes dirigeants, tes entraîneurs et les supporteurs, c’est d’abord à toi-même de te motiver. Ensuite chez TPM, le climat de confiance entre tous me pousse à faire mieux. Sans ces éléments fondamentaux, ma psychologie serait entamée et c’est le résultat sur terrain qui en souffrirait. 
 
- Continueras-tu à donner le meilleur de toi-même ?
 
Pourquoi pas ? Travailler encore travailler et toujours travailler, c’est l’une de mes devises. 
 
"Je me souviens du latéral droit d'Orlando..."
 
- Crois-tu que tu es au sommet de ta carrière avec le succès que tu ne cesses de capitaliser et lequel des anciens joueurs t’impressionne le plus dans l'effectif ?
 
Je ne suis pas au sommet de ma carrière, je dois travailler dur et je suis payé pour emmener le TPM aux sacres. Il y a des joueurs que j’ai trouvés comme Trésor MPUTU, Robert KIDIABA, Jean KASUSULA et les autres qui ont donné des titres continentaux à cette équipe, à moi de faire comme eux. Ils m’impressionnent sincèrement.
 
- Comment te sens-tu chez Mazembe par rapport au Berekum Chelsea ? Es-tu resté le même ou bien as-tu progressé ? 
 
Je suis en train de progresser et c’est ce qui m’intéresse. Un grand joueur doit nécessairement avancer.  
 
- Quel est ton plus grand objectif lorsque tu dribbles ? Certains adversaires t’ont-ils insulté parce que tu les as laissés sur place ?
 
Le but d’un dribble c’est d’avancer et battre un ou plusieurs joueurs et d'ouvrir de l’espace à tes coéquipiers. En réussissant un dribble, Trésor MPUTU, Mbwana SAMATTA, Rainford KALABA, Cheibane TRAORE ou quelqu’un d’autre qui est décalé aura l’espace pour aller marquer. Au football, on ne sait faire la différence que lorsqu’on a le ballon et de l’espace.  
 
Parlant des joueurs qui m’ont insulté sur terrain parce qu’ils se sont fait dribbler, je me souviens du latéral droit d’Orlando Pirates. Il en avait vraiment marre et un moment il m’a dit que c’était assez, puis il a fini par m’insulter. J'avais compris qu'il s'énerve parce qu’il était fatigué et n’avait plus aucun moyen de défense...
 
(Pierre KAMZEE, Patrick KALALA, Steve BAKULIKIRA, Jean Paul WAITSWALO, Yannick MBUYI, Théophile NGANDU, Oscar NGIMBI NIATI, Papy KATSHUNG, Daudet KATSHINGU, Pierrot SAWA-SAWA, Mussa RASHIDI, Merad MUHAMED, Bernard BEDOS, Joseph KITENGE, Louis RICHARD TANGANIKA, Valentin NAMUDAGA, Didier YA, Eric MERISOM MBO, Maxime KAPUTO, Léopold KALUNDA, Thierry KAUMB, Dezy MWANGA)
 
A suivre

A lire également