Le président KAYOYO et la Linafoot réclament le fair-play et travaillent pour un championnat équitable
FACE A LA PRESSE DE LUBUMBASHI
Simon KAYOYO, pour un championnat transparent
29 octobre 2013
Au cours d’une conférence de presse, lundi après-midi, à Lubumbashi, le nouveau patron de la Linafoot, Simon KAYOYO, a indiqué qu’il a avait un défi à relever. Nouvellement installé à la tête de cette entité, son comité a une feuille de route prometteuse exposée et adoptée par l’assemblée. Pendant une heure et demie, l’homme sur qui sont placées toutes les attentes des sportifs pour le championnat national congolais a répondu à toutes les questions de la presse locale.
Simon KAYOYO projette des réalisations intéressantes dans un bref délai. Pour y arriver, son comité s’est fixé des principes auxquels les sociétaires devront se conformer pour la réussite du championnat surtout en cette première année de mandat.Son programme milite pour le respect du règlement du championnat sous entendant la soumission aux textes régissant le football en RDC ; pour le respect du calendrier par toutes les parties et surtout pour l’adoption du fair-play par les clubs lorsqu’il faut accepter les sanctions.
50 jours après, les premières réalisations
En quelques jours à la tête de la Linafoot, Simon KAYOYO s’est mis au travail et quelques résultats sont sortis de sa volonté de mener à bon port le championnat national. Il a entre autres mentionné parmi ses premières réalisations : l’adoption de la formule actuelle qui est un aboutissement des profonds échanges entre la FECOFA, la Linafoot et les clubs qui sont arrivés à un consensus après avoir passé au crible tous les préalables ; l’organisation d’un tirage au sort pour besoin de transparence ; l’élaboration et la publication du règlement et du calendrier du championnat dans le délai ainsi que la mise en place de différentes commissions.
Dans son exposé, Simon KAYOYO a surtout salué l’ouverture de la FECOFA sur le dossier sponsoring. Son entité a été chargée de trouver des sponsors pourvu qu’ils ne soient pas concurrents de Vodacom. En attendant l’installation de la commission marketing, le président KAYOYO souhaite que les prochains animateurs de cette commission mettent en place une bonne stratégie pour la conquête des sponsors. Bien après son vibrant exposé, s’est engagé un échange avec les journalistes sur la situation actuelle de la Linafoot.
Les profondes réformes prennent du temps
Parmi les interrogations que la rédaction a soumises à Simon KAYOYO, son avis sur le nombre des matches de championnat insuffisant pour une certaine opinion qui pense qu’avec 16 matches, il est difficile d’assurer une bonne préparation aux clubs engagés en compétitions africaines : « Nous avons apporté un projet de formule qui a été discuté avec les clubs sous les auspices de la FECOFA. Notre pays est confronté à certains contextes, notamment son immensité et l’absence des moyens nécessaires pour couvrir tous les coûts liés aux déplacements et aux salaires des joueurs. Tout ceci ne permet pas de calquer notre championnat sur un modèle professionnel comme en Europe. Avec les idées refondatrices que nous mettons en place, avec l’appui de la FECOFA, nous militons pour l’organisation d’un championnat attrayant qui attirera les sponsors, lesquels amèneront des capitaux. »
Sur les leçons qui étaient ressorties de l’analyse de la saison dernière, Simon KAYOYO a dit vouloir capitaliser les points forts et améliorer les points faibles. A-t-il vraiment pouvoir de décision en ce qui concerne l’organisation du championnat, ceci par rapport à la FECOFA et au Ministère des sports ? Simon KAYOYO a répondu: « J’ai les mains libres et ne travaille que selon les prérogatives qui me sont assignées. Nous sommes en bon termes avec la FECOFA et nous promettons de nous soumettre au calendrier du Ministère des sports. Ce jour, rien à dire à ce sujet. » Parlant de la date limite [Ndlr, 31 mai] imposée par le Ministère des sports, mention a été faite à la FECOFA qui étudie les possibilités de professionnaliser notre football. « Pour arriver à des réformes profondes, le processus dure toujours et il n’est pas facile de copier ailleurs dans la mesure où les situations ne sont pas les mêmes. Avec des personnes intègres nous arriverons un jour à voir nos matches sur les écrans des grandes télévisions africaines et européennes » a-t-il renchérit.
La Linafoot veut être une église au milieu du village
Aujourd’hui, nul doute que le football congolais est coupé en deux au niveau de l’élite, les clubs de Kinshasa et ceux de Lubumbashi. Quelle est la politique de la Linafoot pour une meilleur entente entre ces deux pôles : « Nous avons été élus pour concilier tout le monde. A l’intention de tous les clubs nous n’implorons que le fair-play. »
Par ailleurs, Simon KAYOYO a aussi épinglé le point de l’arbitrage. Il a exhorté les chevaliers du sifflet d’avoir de fortes motivations pour se forcer à être bons. Le président de la Linafoot a promis de renforcer les capacités des officiels en collaboration avec la FECOFA. Il sera hors de question de faire recours aux arbitres étrangers pour les derbys et les classicos a-t-il martelé, seuls les arbitres bien côtés accompagneront la Linafoot et les fautifs seront sévèrement sanctionnés et écartés. Sur la sécurité lors des derbys et classicos, la Linafoot travaillera avec les services étatiques pour protéger tous ceux qui vont aux stades pendant ces matches.
En définitive, Simon KAYOYO qui s’est personnellement déplacé à Lubumbashi pour lancer la D1 sur le terrain du champion en titre, le TPM, s’est félicité pour l’effectivité du démarrage du championnat sur toute l’étendue de la RDC. Sept sur les huit matches au programme ont eu lieu, celui entre Lupopo et Don Bosco c’est pour ce mercredi 30 octobre au stade Kibassa.