En ce samedi 30 novembre 2013, le TPM avancera sur la pelouse de Kamalondo avec le poids de l’histoire sur les épaules : seulement deux équipes ont réussi à remonter un retard de 2-0 pour s’imposer au finish dans cette compétition. En revanche, le TPM peut tabler sur ses plus belles performances cette saison à domicile pour trouver des motifs d’espoir. Nous avons dressé un petit tableau et interrogé le coach Patrice CARTERON, jeudi en conférence de presse.

Pour la saison 2013 où l’équipe a démarré en Ligue des Champions jusqu’à être reversée en Coupe de la CAF, l’invincibilité des Corbeaux à domicile n’a pas été remise en cause. Même Orlando Pirates, finaliste de la Ligue des Champions, y avait laissé sa peau. 18 buts en 7 matches contre 2 buts encaissés : en calculant la moyenne, nous sommes à 2,57 buts par match. A la lecture de ce chiffre, remonter deux buts paraît à la portée d’un TPM égal à lui-même... 

L’Etoile de Sousse et le Stade Malien l’ont fait

Il suffit d’imiter l’Etoile Sportive du Sahel en 2003. Les Tunisiens de Sousse, battus à Lagos 2-0 par Julius Berger, passaient un 3-0 sans appel aux Nigérians au match retour aux Nigérians. Le Stade Malien avait aussi renversé la vapeur face à l’Entente Sportive de Sétif en 2009 : 2-0 en Algérie pour les Sétifiens battus sur le même score à Bamako. C’était finalement au cours de la séance des tirs au but que les coéquipiers de Cheibane TRAORE avaient arraché le trophée !

Patrice CARTERON y croit

Pour le TPM, il s’agira de montrer une réaction d’orgueil forgé sur l’échec du match aller ce qu’a mentionné Patrice CARTERON dans sa conférence de presse d’avant match : « Ce samedi, on aura un état d’esprit totalement libéré. Perdre 2-0 compte tenu de la qualité de notre deuxième mi-temps, c’est dur. On n’a plus de questions à se poser, maintenant on doit faire un match extraordinaire samedi. Il ne s’agira pas uniquement de battre notre adversaire mais de gagner devant une équipe qui a fait une super compétition parce qu’invaincue. On n’a plus le choix, on doit produire un football offensif en essayant de déstabiliser cette équipe de Sfax. Cette équipe a des arguments, il faudra donc miser sur nos forces, notre capacité à produire du jeu, emmener de la variété, alterner les actions sur les côtés également. On a travaillé cette semaine pour réussir le coup. »

Quant au fond on sait qu’il n’y a plus rien à perdre ou presque, la préparation a bien été lancé depuis Tunis a souligné le technicien français : « J’ai commencé le match retour dès la fin du match aller. J’ai demandé à mes joueurs de garder en mémoire les images de cette équipe de CS Sfaxien faisant le tour d’honneur à la fin du match, ça veut dire pour eux que la Coupe est gagnée. Je respecte qu’ils aient fait un bon match à Tunis et je comprends qu’on peut être très content de faire la fête à la fin du match. Mais l’heure est maintenant au match retour et s’ils l’ont oublié on leur montrera de quoi nous sommes capables pour effacer le manque de réussite du match de Radès... »

« Mettre de la folie dans le jeu… »

Et quelle attitude faut-il adopter ? Patrice CARTERON a promis de jouer sa carte et ses joueurs seront devant leurs responsabilités : « Il ne faut plus être calme, on l’était au match aller à Tunis. Quand on joue une finale on doit avoir l’envie folle d’aller chercher ce titre, il y a une semaine on a été dans la réaction plutôt que dans l’action. Pour ce samedi, je ne veux pas que les joueurs soient calmes à l’entame du match, ils devront être survoltés par l’envie. On ne doit pas se poser de questions, on doit mettre de la folie dans notre jeu parce qu’on a des joueurs capables de le faire. J’ai beaucoup de respect pour cette équipe de CS Sfaxien, mais je dois leur monter l’étendue des qualités de nos joueurs.

Le scénario idéal souhaité par CARTERON ? « Je me prépare à anticiper la difficulté, l’équipe adverse aura comme mission de terminer avec au moins un 0 but partout à la mi-temps. Si c’est le cas, il n’y aura de panique et rien ne sera fini. Quel que soit le scénario, on va tout faire dans le premier quart d’heure pour essayer de leur poser des problèmes, emballer ce match et les faire douter. Il y aura un rapport de forces à installer… »

Le coach du TPM attend que les supporteurs, comme à leur habitude, fassent le maximum de leur côté et mettent les joueurs dans un état second…