LE CROCODILE DE MAZEMBE A FAIM…
Les 3 fautes anti fairplay des Sfaxiens
30 novembre 2013
Les fans du CS Sfaxien ont apporté un soutien puissant à leur équipe durant la première manche, samedi à Radès. Et exercé une forte pression pour couper les ailes des Corbeaux. Contre seulement une poignée de fans congolais, ils mènent logiquement à la mi-temps de la finale. Mais ceux qui vont faire le voyage au Katanga vont découvrir la marmite en ébullition de Kamal City. Et les fanatiques du TPM leur promettent de rentrer en Tunisie en regrettant d’avoir fait la fête un peu trop vite. Une des 3 fautes commises par le CSS et ses suiveurs. Explications.
Faute numéro un : les lasers.- Remplissant le virage derrière le but de KIDIABA une bonne heure avant le coup d’envoi, les « tifosi » sfaxiens qui prennent la Juventus de Turin comme modèle, ont entonné des chants qui ont fait trembler l’arène olympique. Lorsqu’ils ont déployé une banderole de 80m de long intitulée « Une équipe mythique pour une 4ème historique » on était prêt à leur à leur décerner un 10 sur 10 lorsque les premiers lasers firent leur apparition. KIDIABA fut alors mitraillé par ces verts pinceaux lumineux comme il le fut l’an dernier par des écervelés de l’Espérance de Tunis…
Non, contrairement à ce que nous écrivait lundi un supporter du TPM basé aux Etats-Unis, nous n’encouragerons pas les Badianguenas à utiliser des « instruments de vengeance » du même type. On ne répond pas à la bêtise par la bêtise.
Ce que nous souhaitons, c’est que les Tunisiens fassent connaissance avec des lasers beaucoup plus efficaces : les passes tranchantes de MPUTU et KALABA, les dribbles explosifs de Solo ASANTE ou les missiles de SAMAGOAL.
Faute numéro deux : le tour d’honneur.- Les quelque 35 000 spectateurs n’ont guère brillé par leur sportivité en sifflant sans cesse les joueurs mazembiens lorsqu’ils attaquaient en 2e mi-temps pour égaliser. Mieux : dans l’euphorie qui a suivi le 2e but du CSS, les joueurs du CSS ont effectué un tour d’honneur face au demi stade où leurs inconditionnels déchaînés faisaient la fête et menaient grand vacarme. Comme si la Coupe était déjà entre leurs mains. Une sorte de provocation que Patrice CARTERON a relevée en conférence de presse. Et dont il fera certainement mention à ses joueurs dans la préparation psychologique de la seconde manche.
Faute numéro 3 : la requête à la CAF.- Bien avant le match aller, le Club Sfaxien avait cru bon d’adresser une requête à la Confédération Africaine de Football, lui demandant de déplacer le match pour des raisons de sécurité. Et donc de ne pas le faire jouer à Kamalondo. L’instance supérieure du football continental n’a évidemment pas donné suite, déboutant le CSS et confirmant le match au stade TP Mazembe.
Les Badianguenas qui rempliront le temple de Kamalondo oublieront ce manque de fairplay d’un club qui veut enlever le trophée de la CAF pour la 4ème fois après 1998, 2007 et 2008. Dans un volcan tout en noir et blanc, ils vont rappeler à leurs hôtes du jour que l’emblème du TP Mazembe est un crocodile. Un animal auquel il ne suffit pas de tirer deux flèches dans le ventre pour l’abattre. Le croco a ruminé sa revanche durant toute la semaine. Une faute = un but, a-t-il conclu.