Interrogé récemment par Kennedy GONDWE pour la BBC, le chairman du TP Mazembe Moïse KATUMBI a révélé ses plans pour faire de son club un élément majeur du football mondial. Et il pense que le TPM peut devenir le numéro un de la planète. Voici la traduction intégrale de son interview.

Premier club africain à disputer une finale du Mondial des clubs en 2010, le TP Mazembe, finaliste malheureux de la Coupe CAF cette année, disputera à nouveau la Ligue des Champions 2014. Une cinquième couronne continentale lui donnerait un nouveau coup de boost à ce géant d'Afrique

Le président KATUMBI a foi dans l'avenir : "Nous avons des espoirs très talentueux qui vont sortir de notre académie. Donnez-nous trois ans et vous allez les voir gagner la Coupe du monde" affirme-t-il.

Après la traversée du désert succédant aux conquêtes des années 1960, Mazembe a entamé sa révolution à l'arrivée de son actuel président. Il a réalisé des investissements lourds pour renforcer son effectif, construit un stade flambant neuf et acheté un avion pour son équipe. Sa stratégie pour une domination globale passe par un recrutement "tous azimuts" qui a fait venir à Lubumbashi des joueurs du Cameroun, de Tanzanie, du Ghana, de la Zambie, du Botswana, du Mali et plus récemment du Malawi. Ces recrues obtiennent des salaires conséquents, moyen employé par KATUMBI pour stopper leur exode vers l'Europe.

"Les meilleurs footballeurs africains vont en Europe pour l'argent" dit Moïse KATUMBI, Gouverneur du Katanga, riche province minière. "Il faut que les leaders africains travaillent à l'amélioration de notre football local en gardant nos bons joueurs dans nos ligues."

"A Mazembe, nous signons des joueurs d'autres pays pour contribuer à l'unité africaine. L'Afrique est un très bon continent mais chaque jour nous nous combattons et nous entretuons tous les jours pour rien. En tant que président de club, je veux démontrer qu'on peut se servir du football pour rapprocher nos différents peuples..."

Pour Moïse KATUMBI, seul le football est capable de capturer l'imagination des gens au plus haut point. Et il note avec enthousiasme : "J'ai assisté à des matches dans le monde entier et je n'ai jamais vu des fans avec autant de passion, de confiance et d'ambition que les Africains."