Avant le match TPM-Astres de Douala en 16èmes de finale retour de la Ligue des Champions de la CAF, ce dimanche 9 mars, l’entraîneur camerounais, Alexandre BELINGA, a répondu aux questions de la presse, ce vendredi à Kamalondo. Voici quelques extraits de son intervention.

Est-ce que vous ressentez une pression avant ce match retour ?

Je ne pense pas, la pression on l’avait au match aller. C'est une pression qui s'installe quand vous affrontez une équipe que vous voyez régulièrement à la télé, avec dans son palmarès un parcours exceptionnel à la Coupe du monde. Tous les discours que vous tiendrez à vos joueurs seront utiles mais les images qu’ils voient régulièrement défiler à la téléresteront dans leur tête. A Douala, il y avait bien cette pression. Ceux qui ont vu le match ont remarqué que mes joueurs avaient beaucoup plus de retenue que d'habitude dans leurs efforts et gestes. Maintenant que ce match aller est passé, je crois qu'ils se sont libérés de cette pression. Ce dimanche, nous n’avons rien à perdre, bien au contraire nous avons tout à gagner.

Dites-nous si Mazembe est prenable ? 

Effectivement, au vu de ce que nous avons fait au match aller on a des regrets. On aurait pu se lâcher complètement pour mettre cette équipe davantage en difficulté. A présent, il nous reste ce match retour et nous comptons le jouer à fond. Nous avons les moyens pour inquiéter Mazembe chez lui.

Sur quoi allez-vous vous baser pour surprendre votre adversaire ?

Sur le fait que cette équipe est en reconstruction, c’est la remarque que j’ai pu faire. Il y a des bons joueurs mais qui n’arrivent pas à trouver leurs marques dans cette équipe. Bien des joueurs cadres sont partis, la mayonnaise n’a pas encore pris forme. Il faudra un peu de temps pour que ceux qui sont là puissent s’intégrer et fassent ce que veut le staff technique. Nous allons nous baser sur cet aspect des choses, face à des joueurs qui n’ont pas encore des automatismes comme ceux de la Coupe du monde 2010...

Ça sera du 65% pour Mazembe et 35% pour Astres FC. Malgré ce maigre pourcentage nous allons jouer à fond et si nous sommes dans un bon jour nous ferons la différence. 

Où voulez-vous arriver avec vos joueurs ? 

Nous pouvons entrer dans l’histoire en venant éliminer Mazembe chez lui. C’est une motivation supplémentaire pour mes joueurs. Il n’existe pas de mathématiques dans le football, alors même si Mazembe n’a jamais perdu dans son stade, les statiques sont faites pour être effacées.

Etes-vous mentalement prêts pour supporter la pression sur la pelouse et dans les tribunes de Kamalondo ?

Les Congolais et Camerounais qui ont mon âge connaissent l’histoire de la finale de la Coupe des clubs champions en 1980 entre Canon de Yaoundé et l’AS Bilima. Il y avait un 2-2 à Yaoundé et au match retour 3-0 pour Canon à Kinshasa. Si on parle de pression pour Astres FC, c’est peut-être parce que tous mes joueurs sortent des quartiers difficiles, je pourrais dire qu’il s’agit de milieux pauvres. Des quartiers où quand on se réveille chaque matin, il faut durement travailler pour se nourrir. Avoir grandi dans la difficulté, ça a forgé ces jeunes et lorsqu’ils sont sur un terrain de football, ils doivent bouffer l’adversaire pour espérer un gain. Ce dimanche, nous saurons gérer la pression et n’avons peur de rien. J’ai confiance en mes jeunes joueurs qui sont ensemble depuis 2 ans et demi. Au niveau de l’homogénéité, nous sommes bien mieux armés que Mazembe.

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