La KFA connait une période difficile sur le plan de la comptabilité des points au championnat de l’EUFLU. Les Académiciens ne semblent pas avoir de lacunes techniques, domaine dans lequel ils paraissent même souvent supérieurs à leurs adversaires. Et pourtant les victoires ne suivent pas. "La faute à personne" a expliqué Régis LAGUESSE, lequel a accepté le risque d’envoyer les jeunes affronter la difficulté en sachant qu'ils pouvaient ne pas réussir sur ce premier essai.

La situation actuelle à l’EUFLU

Après 19 matches disputés, la KFA totalise 12 points, à 5 longueurs de JSK et New Soger avec qui ils partagent la zone de relégation. La saison s'avère délicate pour les jeunes même si leur objectif n’est pas de gagner ce championnat. La bataille du maintien s’annonce très farouche à 6 journées de la fin. Régis LAGUESSE qui ne veut pas voir ses jeunes exposés aux graves blessures sur les terrains de 2^èmedivision a déclaré que ses jeunes se battront jusqu’au bout pour obtenir le maintien. Les explications du directeur de la KFA. 

Trois derniers matches, bonne impression mais…

« Un nul et deux défaites, ce n’est pas une bonne opération sur le plan comptable paradoxalement sur le plan du jeu on a une progression très intéressante. Quand on compare avec le début de saison, on est en progrès constants et sur les trois derniers matches, on a fait preuve de calme, d’une bonne circulation de la balle. Le problème qu’on a à ce jour, c’est la finition, comme je le prévoyais car j’ai déjà connu ça à Abidjan avec l’Académie de l’ASEC Mimosas. Pour marquer des buts, il faut de la puissance, les jeunes manquent encore de quelques kilos en attaque pour s’imposer parce que jusqu’à 20 mètres du but on maîtrise la balle. Après on s’illustre par un manque de puissance justifiable... »

Six derniers matches : interdiction de perdre

« Par principe, on se battra jusqu’au bout pour se maintenir. De toute façon, on joue pour gagner même si à l’impossible nul n’est tenu. Le fait de descendre ne serait pas une catastrophe, mais ce serait dommage parce que la deuxième division se joue sur des terrains qui ne vont pas nous favoriser l’année prochaine. »

Eviter la relégation pour protéger la deuxième promotion

« Je pense déjà à l’intégration des jeunes de la deuxième promotion qui vont monter, car ils sont déjà à trois à briguer une place de titulaire dans l’équipe qui joue l’EUFLU cette saison. Avec des joueurs de14 à15 ans, moins les terrains sont bons plus c’est difficile pour eux. C’est surtout cet aspect qui est gênant pour l’encadrement de ces jeunes footballeurs. Le reste nous oblige à faire des matches pour progresser. »

La priorité : l’apprentissage et non le sacre de l’EUFLU

« Je me focalise sur la progression des jeunes plutôt que de vouloir gagner l’EUFLU. Ce n’est pas notre but. Mon travail est de former des joueurs pour Mazembe à l’horizon 2017, seule la progression m’intéresse. A la limite, le championnat me gêne un peu parce qu’on ne peut pas travailler autres choses. Par exemple, on ne sait pas soumettre les jeunes à la musculation et l’aérobie parce qu’on est complètement bloqué par cette compétition. Elle va bientôt se terminer et on compte reprendre nos entraînements sur une bonne dynamique pour poursuivre notre progression. A l’EUFLU, on ne prend pas des kilos parce que les joueurs se dépensent trop. Et pendant ce temps de la compétition, on ne sait pas compenser les kilos qui nous manquent par un travail spécifique. »

Des défaites, c’est bien pour les jeunes

« J’ai voulu faire ce championnat pour que les joueurs progressent et soient dans la difficulté. Et aujourd’hui, ils sont vraiment dans la difficulté à l’EUFLU, ce qui m’arrange d’un côté. On progresse plus en perdant qu’en gagnant, et ainsi les jeunes voient bien qu’ils ne sont pas arrivés... »