(De notre envoyé spécial à Bata Héritier YINDULA) - L’adrénaline est entrain de monter à Bata au QG des Léopards, à quelques heures de la demi-finale face aux Eléphants de Côte d’Ivoire.  Pendant que le chef de l’Etat, Joseph KABILA, a fait le déplacement pour encourager les Léopards… la guerre sur les dispositifs de jeu à mettre en place pour ce match a été bien lancée par Florent IBENGE et Hervé RENARD. 

Joseph KABILA à Bata

« Le Léopard est toujours plus rusé que l’Eléphant… » Messagedu Président de la République aux Léopards de la RDC pendant sa visite ce mardi 3 février à Bata dans la Villa Celotti. Arrivé la veille dans la capitale économique de la Guinée Equatoriale, le numéro un congolais a, nous dit-on, effectué ce déplacement pour venir féliciter et encourager l’équipe nationale qui est à un pas de la finale. Il a pendant sa visite diné avec toute l’équipe et transmis aux vaillants Léopards les vœux de la population pour cette CAN 2015.

Florent IBENGE :« La Côte d’Ivoire a laissé son côté glamour… »

Aussi humble dans ses propos, le technicien franco-congolais promet de ne pas lâcher l’occasion de disputer une finale de la CAN. Ça remonte à 1974 la présence de la RDC en finale de la CAN. Mission difficile mais pas impossible à réaliser devant une Côte d’Ivoire qui a changé et progressé : « On n’avait pas de choix particulier entre la Côte d’Ivoire et l’Algérie. Atteindre la finale, ça n’arrive pas tous les jours, on se doit de tout donner pour y être. La Côte d’Ivoire a beaucoup changé, ce n’est pas l’équipe que nous avons affronté en octobre dernier en éliminatoires. Défensivement, cette équipe a un autre visage avec le retour d’un cadre comme Kolo TOURE. Il dirige ce secteur avec beaucoup de sang-froid… »

Dans son analyse, Florent IBENGE projette une affiche qui ne ressemblera pas aux deux dernières oppositions des éliminatoires : « L’équipe ivoirienne est devenue beaucoup plus mature, elle prend moins de buts et a changé son style de jeu. Avant la CAN, la Côte d’Ivoire travaillait sur la possession du ballon mais aujourd’hui elle mise sur les contre-attaques. Ce sera une équation différente lors de cette demi-finale. Elle n’a pas encaissé beaucoup de buts, ça signifie que le secteur défensif s’est amélioré. L’équipe est devenue plus compétitive, elle a laissé son côté glamour et le fait de procéder pour le beau jeu, maintenant elle ne pense qu’à l’efficacité. Le favori pour ce match, c’est bien la Côte d’Ivoire. » conclut-il.

Hervé RENARD : « Les clefs du match : GERVINHO ou BOLASIE… »

Le sélectionneur ivoirien s’est montré beaucoup plus mesuré en conférence de presse. Le technicien a d’entrée commenté l’évolution de deux équipes qui ont fait partie du même groupe des éliminatoires de la CAN : « Les Eléphants ont davantage changé que les Léopards après les éliminatoires de la CAN. La RDC a aussi évolué avec des arguments très importants, notamment l'apport Dieumerci MBOKANI qu’on n’avait jamais vu évoluer pendant les éliminatoires. C’est un joueur très précieux du système de Florent IBENGE, il pèse sur toutes les défenses adverses. Cette équipe de la RDC a aussi plus des joueurs offensifs qui sont capables à tout moment de faire la différence. On l’a vécu aux éliminatoires à Abidjan. »

Sur la question de savoir ce que représente la RDC à ce stade de la compétition, Hérvé RENARD veut que ses Eléphants prestent comme ils l’ont fait face au Cameroun et à l’Algérie : « Personne n’avait pronostiqué sur la RDC en demi-finale, pour vous dire que si la Côte d’Ivoire veut être en finale elle doit être aussi bonne comme elle l’a été face au Cameroun et l’Algérie. »

Deux joueurs à surveiller : GERVINHO et BOLASIE

« Quand vous avez en face un joueur comme GERVINHO, il suffit de jouer à 60 mètres de votre but et si vous manquez une interception, c’est terminé parce qu’il va faire son show. En face, un garçon comme Yannick BOLASIE, c’est encore très fort. Il fait des choses remarquables avec Crystal Palace. La RDC, comme la Côte d’Ivoire doivent s’adapter à ces aspects pour cette demi-finale. »

Hervé RENARD a conclu sur la marge de progression tactique dont sa sélection a fait montre pendant cette CAN : « On a retrouvé un équilibre, le système sera une chose mais l’adapter face aux Congolais c’est ce qui sera le plus important. »